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Liaison, 30 septembre 2004
Cafétérias, bars et restaurants du campus
Trinquons à l'amitié!
ROBIN RENAUD
Que ce soit à l'heure du lunch ou après les cours en fin de journée,
les membres de la communauté universitaire ont profité sur le Campus
principal d'une vie sociale animée. Les cafétérias, restaurants et bars
étudiants ont réuni des milliers de gens chaque semaine, et ont laissé de
bons souvenirs à plusieurs.
De 1960 à 1970, une ambiance familiale régnait à la première cafétéria
du campus située au centre social, devenu aujourd'hui le Pavillon de la
vie étudiante. À l'époque, les services alimentaires étaient l'affaire de
la famille Lussier. Selon Antoine Sirois, qui était alors secrétaire
général de l'Université, des étudiants avaient l'habitude d'emprunter à
long terme des ustensiles et des salières. Ils les subtilisaient et les
apportaient à leur chambre de résidence. «Plutôt que de faire des
remontrances aux étudiants, monsieur Lussier attendait à la fin de
l'année, et plaçait des bacs de plastique bien en vue sur les comptoirs.
C'était une façon subtile d'inviter les étudiants à rapporter les
ustensiles égarés.»
Les étudiantes et étudiants étaient certes nombreux à prendre la soupe
du midi à la cafétéria, mais après les cours, les bars étudiants
devenaient des lieux de rencontre privilégiés pour prendre un verre. Au
sous-sol du centre social, Le Tombeau de Bacus a été la première
discothèque du campus. L'établissement était d'ailleurs géré par des
étudiants. «C'était un endroit agréable pour voir des amis, mais aussi
pour rencontrer des garçons, signale France Bessette, étudiante en chimie
dans les années 1960. À l'époque, les résidences n'étaient pas mixtes et
le règlement empêchait formellement les filles d'aller visiter les gars.»
Quelques années plus tard, le casse-croûte L'Antre II allait aussi devenir
un café étudiant très populaire.
En plus des bars et cafétérias, des restaurants à l'ambiance plus
feutrée ont aussi été ouverts sur le campus au tournant des années 1970.
L'un de ces restaurants s'appelait L'Entre-côte et occupait des locaux du
Pavillon John-S.-Bourque. «Plusieurs professeurs et membres du personnel
s'y donnaient rendez-vous. Souvent les gens se rejoignaient vers cinq
heures après les cours, et les soirées se terminaient pas mal tard.
D'ailleurs, plusieurs rencontres importantes ont eu lieu à L'Entre-côte»,
raconte Bernard Chaput, professeur d'histoire.
Un autre restaurant, Le Sommet, allait voir le jour quelques années
plus tard au pavillon qui abrite aujourd'hui l'École de musique. Dans ce
même bâtiment, on a aménagé la principale cafétéria du campus en 1971. Au
milieu des années 1970, les étudiants, qui géraient déjà des cafés, ont
convaincu la direction de l'Université de leur confier la gestion des
cafétérias du campus. Le SADA – Service alimentaire de l'AFEUS, était né.
L'expérience n'a cependant pas été concluante, et s'est soldée par un
échec financier.
En 1994, la grande cafétéria déménageait à nouveau ses pénates dans le
Pavillon multifonctionnel tout neuf. Seule la discothèque Le Bahut
demeurait dans l'ancien pavillon. Le Bahut est devenu depuis Le Kudsak, et
poursuit la tradition des bars étudiants du campus.
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