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Liaison, 16  septembre  2004

 

 

Mathieu Chagnon et Amélie Boivin sont les deux rescapés de l'Odyssée de Rackam. Ils ont produit un film de l'expédition, qu'ils présenteront sous peu à l'Université.

Photo SSF : Roger Lafontaine

 


L'Odyssée de Rackam

Retour sur une expédition mouvementée 

CHARLES VINCENT

Le 9 juin, le trimaran Rackam quittait le port de Québec à destination des Îles de Mingan. Pour l'équipage, formé de cinq jeunes, dont quatre étudiantes et étudiants de l'Université, cette mise à l'eau couronnait cinq mois d'intense labeur. Cette expédition, sur la côte nord du Saint-Laurent, ils l'avaient préparée dans les moindres détails. Ils avaient testé leur bateau, élaboré leur feuille de route, prévu l'équipement, bref, ils étaient prêts à faire face à presque tous les «vents mauvais», comme dit Verlaine.

La seule chose qu'ils n'avaient pas réellement mise à l'épreuve, c'est la chimie du groupe. Sa cohésion. Malheureusement, celle-ci ne tarda pas à se lézarder. Huit jours après le départ, le groupe se scindait : trois d'entre eux quittaient, deux continuaient. La «cassure» s'est opérée à Tadoussac. De là, les «rescapés» de l'expédition, Amélie Boivin et Mathieu Chagnon, ont décidé de rallier Les Escoumins, non sans avoir au préalable remonté la rivière Saguenay jusqu'à la Baie des Ha! Ha!

«Nous avions des visions divergentes de l'expédition, et ce n'est qu'une fois sur le fleuve que nous nous en sommes vraiment rendu compte, explique Amélie. On a d'abord cru pouvoir cimenter le groupe, mais ça n'a pas fonctionné.» Amélie et Mathieu n'en tiennent pas rigueur à leurs collègues. Ils sont déçus de la tournure des événements, mais en philosophes, ils reconnaissent avoir grandement appris dans l'aventure. «On a grandi à un rythme incroyable, soutient Mathieu. Le projet nous a permis de rencontrer des gens extraordinaires.»

Pour plus d'information sur le projet, visitez le site www.USherbrooke.ca/rackam.

Extraits de leur journal de bord

17 juin 2004
La cassure
Ce matin, Anders, Annie et Mathieu P. sont partis, chacun avec le matériel qu'ils fournissaient à l'expédition : Anders, la van, Annie, le matériel de sécurité, Mathieu P., sa tente. Cela nous laisse, Amélie et moi, avec un bateau, pas de véhicule pour le transporter et beaucoup de matériel inutile. Ça ne sera pas facile. Au moins, pendant la nuit, j'ai eu le temps de faire ma raison de tout ça, s'il faut continuer à deux, nous continuerons… (Mathieu)

18 juin 2004
La poursuite

Amélie et moi avons entrepris de s'organiser pour un éventuel départ. Nous avons contacté Ianie, une amie que j'ai connue dans les rangs du Vert & Or, il y a quatre ans. Elle habite Tadoussac, où elle occupe un emploi au Centre d'interprétation des mammifères marins. Elle nous a prêté sa voiture puis elle nous a permis de stocker du matériel chez elle jusqu'à la fin de l'expédition.  (Mathieu)

19 juin 2004
Le calme après la tempête

Rien de spécial aujourd'hui, nous commençons tranquillement à attendre notre nouveau départ. Nous avons décidé aujourd'hui de remonter les eaux moins tumultueuses du Saguenay afin d'apprendre notre nouveau mode d'expédition, un bateau, un sac à dos, deux sac étanches, qui contiennent nos sacs de couchage et une tente, bref, le strict minimum. (Mathieu)

19 juin 2004
Continuer

Quand Annie et Anders sont arrivés, j'avais l'impression qu'ils n'avaient aucune idée de ce que le fleuve est et ce que la réalité exigeait de nous pour réaliser un projet trop ambitieux dans les circonstances du moment. Juste l'expérience du démâtage nous avait bien mis à l'épreuve, moi et Math C. Les bris matériels se succédaient et après tout ces mois d'efforts sans relâche pour bâtir le projet, on trouvait les obstacles nombreux et parfois, je craignais qu'on se remette en question et que l'adversité nous éloigne des fondements de cette aventure. Une chose est certaine, l'investissement de chacun était loin d'être le même et la vision de chaque membre de l'équipage avait bien changé.

Anders, Annie et Math P. sont partis avant-hier, et moi et Math C., on a choisi de continuer. Les chemins de cet équipage ne pouvaient pas se rejoindre et je crois qu'ils divergeaient depuis déjà un moment. Je respecte et comprends leur choix, mais je ne peux pas m'empêcher d'être désillusionnée par rapport à la possibilité de réunir des individus très différents dans un projet multidisciplinaire. C'était tout un défi et j'y croyais.

On apprend tellement et on rencontre des gens fantastiques et pour moi, l'aventure ne fait que commencer. (Amélie)

30 juin
Dire au fleuve «à très bientôt!»

Je ne pense qu'à continuer le périple même si je sais très bien que le temps alloué à l'expédition est maintenant échu. On s'est bien prouvé que ce projet est réalisable dans tout son ensemble, mais avec une bonne préparation et des moyens dont nous ne disposons pas encore. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot…

À bientôt, très cher fleuve et magnifique Côte-Nord. (Amélie)

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