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L'Université se dote d'une agence des relations internationales
CHARLES VINCENT
Le 28 octobre, le Conseil d'administration de l'Université a entériné la
création de la nouvelle Agence des relations internationales. Celle-ci sera
dirigée par l'ancien doyen de la Faculté d'éducation Mario Laforest qui
occupait depuis deux ans le poste de conseiller au recteur pour le
développement international. L'Agence aura pour mission de soutenir
l'ensemble de la communauté universitaire dans ses démarches visant à
accroître le caractère international de l'Université. Sous l'autorité de la
rectrice adjointe, Luce Samoisette, elle agira en concertation avec les
vice-rectorats, les facultés et les services de manière à ouvrir davantage
l'UdeS sur le monde et à favoriser sa reconnaissance sur la scène
internationale.
«L'Agence permettra de mieux coordonner les actions des différents
acteurs de la communauté universitaire déjà engagés dans le processus
d'internationalisation tels que, entre autres, les Services à la vie
étudiante et le Bureau de la registraire, explique Mario Laforest. En
favorisant la circulation de l'information et la concertation entre les
acteurs, nous pourrons davantage maximiser nos efforts et décupler leurs
impacts.» La structure administrative de l'Agence a d'ailleurs été choisie
pour refléter ce souci de concertation. Le nouveau service sera constitué
d'un directeur, d'un professionnel et d'un membre du personnel de soutien,
une équipe qui sera épaulée dans sa tâche par un comité d'orientation et de
concertation.
Ce comité, présidé par la rectrice adjointe et composé d'un représentant
de chacune des facultés, d'un représentant des services engagés dans le
processus d'internationalisation, de deux membres étudiants, de deux
personnes représentant les vice-rectorats à l'enseignement et à la
recherche, ainsi que du directeur de l'Agence, aura pour mandat de
conseiller la direction de l'Agence quant aux orientations stratégiques à
adopter. Il fera des recommandations en ce qui a trait notamment à la
qualité des services rendus par l'Agence et à la réponse aux besoins
institutionnels. C'est lui qui, également, assurera l'harmonisation et la
cohérence des actions et favorisera le partage des expertises sur les
campus.
La première tâche de l'Agence sera d'animer la communauté universitaire
afin de dégager une réflexion sur les dimensions internationales des
missions universitaires. L'objectif étant, en définitive, de proposer des
politiques institutionnelles en la matière qui, lorsqu'elles seront retenues
au niveau universitaire, feront l'objet d'un soutien particulier de la part
de l'Agence. Trois grands axes ont déjà été identifiés pour baliser la
réflexion : la mobilité, celle des étudiantes et étudiants, des professeures
et professeurs et des autres personnels; la coopération internationale en
matière scientifique et pour le développement; ainsi que l'accueil
d'universitaires, de délégations et d'associations internationales et la
représentation hors Québec.
Le fruit d'une longue réflexion
La création de l'Agence des relations internationales découle du Plan
d'action stratégique (PAS) dont plusieurs stratégies, cibles et actions font
directement référence à l'internationalisation. Parmi celles-ci, citons la
volonté d'attirer davantage d'étudiants internationaux et de mieux les
encadrer (stratégies 1.1 et 1.6); celle d'accroître la présence de
l'Université et sa visibilité dans les délégations et les ambassades; et le
désir d'accentuer le profil interculturel de la communauté universitaire en
favorisant notamment une participation accrue aux programmes d'échanges et
de séjours hors Québec (1.11); le souhait d'intensifier la mise en valeur
des membres de la communauté universitaire sur la scène
internationale (2.4); ou encore celui d'établir davantage d'ententes de
collaboration avec des institutions d'enseignement et de recherche à
l'étranger (3.6).
En ce sens, en 2001, année d'entrée en vigueur du PAS, la direction de
l'Université avait confié à Mario Laforest le mandat de poser un diagnostic
sur le développement international à l'Université, d'identifier les besoins
et les attentes, de procéder à une analyse comparative avec les autres
universités et de proposer des orientations stratégiques. En novembre 2002,
après qu'il eut présenté deux rapports sur la question, l'équipe de
direction a demandé au professeur Laforest de produire un plan de gestion
d'une éventuelle agence pour fins de consultation auprès de la doyenne et
des doyens. Ce n'est qu'au terme de ces consultations que la proposition de
la création de l'Agence a été soumise au Conseil d'administration, qui l'a
approuvée à la fin du mois dernier.
Comme l'indique Mario Laforest, l'internationalisation est devenue
incontournable pour toutes les institutions d'enseignement supérieur :
«Aujourd'hui, pour être concurrentiel, il faut s'ouvrir sur le monde, il
faut prendre le meilleur du monde. C'est vrai pour les institutions qui
cherchent à rassembler les meilleurs étudiants et les plus brillants
professeurs, mais ça l'est aussi pour les étudiants eux-mêmes qui regardent
ailleurs ce qui se fait de mieux.» Et, en ce sens, il semble que Sherbrooke
bénéficie d'un avantage sur ses concurrentes. «À l'UdeS, ajoute Mario
Laforest, nous avons l'habitude d'accueillir des gens d'ailleurs, car près
de 70 % des étudiants proviennent de l'extérieur de la région. Et c'est sûr
que nous allons miser là-dessus.»
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