Liaison, le journal de l'Université de Sherbrooke, 20 mars 2003

 

Prix de la meilleure thèse
Trois nouveaux docteurs honorés

Charles Vincent

Le 11 mars, le vice-recteur à la recherche Edwin Bourget a procédé à la remise des Prix de la meilleure thèse de doctorat. Les trois nouveaux docteurs honorés cette année ont été Chantal-Édith Masson, François Deschênes et Paul-A. Thibodeau, respectivement gagnants dans les catégories "lettres et sciences humaines et sociales", "sciences naturelles et génie" et "sciences de la santé". Un parchemin et un prix de 1500 $ leur ont été remis.

Chantal-Édith Masson s’est penchée dans sa thèse sur l’absence de méthodologie complète dans la rédaction des articles qui constituent un dictionnaire informatisé. Partant des modèles issus de l’intelligence artificielle et de la psychologie cognitive, elle a modélisé l’expertise dictionnairique et produit une fiche semi-automatisée de saisie et de traitement des informations. Ses travaux ont été utilisés dans le cadre du projet Le français standard d’usage au Québec et la maison d’édition française Champion s’est montrée intéressée à publier sa thèse. Chantal-Édith Masson a été récemment engagée comme professeure au Département des lettres et communications.

François Deschênes a étudié la vision artificielle qui permet à l’ordinateur de prendre conscience de l’environnement 3D dans lequel il évolue, sans lequel il ne saurait être en mesure d’agir, de réagir et de prévoir des actions de façon intelligente. Cette technologie est notamment utilisée en médecine, dans les chirurgies assistées par ordinateur, et en robotique, pour les systèmes de guidage automatique. Ses travaux ont rendu possible l’estimation simultanée et coopérative d’indices visuels de profondeur complexes à l’aide d’un système d’équations simples. Il a lui aussi été engagé par l’UdeS. Il enseigne au Département de mathématiques et informatique.

Réalisée dans le cadre d’un doctorat en radiobiologie, la thèse de Paul-A. Thibodeau vise à caractériser la capacité des différents œstrogènes à produire des radicaux libres ou encore à les inhiber. Les radicaux libres interviennent dans l’apparition de nombreuses maladies, comme les cancers et les problèmes cardiovasculaires. Les travaux du chercheur ouvrent un nouveau champ de recherche qui devrait permettre d’identifier les femmes susceptibles de bénéficier des œstrogènes contenus dans la thérapie hormonale et celles qui devraient s’en méfier. Paul-A. Thibodeau effectue actuellement un stage postdoctoral à l’Université Paris VII.

Les thèses sont soumises par les facultés puis évaluées par un comité universitaire en fonction de trois critères : la contribution à l’avancement des connaissances (originalité et importance); la reconnaissance de la valeur de la recherche dans le champ disciplinaire et les aptitudes à une carrière en recherche. Le comité de sélection était composé cette année des conseillères à la recherche du Bureau de la recherche et de la coopération internationale (BRCI), Sylvie Bernier, Nicole Brasseur et Françoise Patenaude, des professeurs Danielle Jacques, Jean Toupin et Roland Leduc, issus des trois secteurs primés, et de la directrice adjointe du BRCI, Sonia Morin.

La lauréate et les lauréats deviennent les candidatures institutionnelles de l’UdeS aux Prix d’excellence du Québec et du Canada.

François Deschênes, docteur en informatique, Chantal-Édith Masson, docteure en études françaises, et Paul-A. Thibodeau, docteur en radiobiologie, ont reçu cette année le Prix de la meilleure thèse de doctorat. Absent lors de la remise des prix, Paul-A. Thibodeau était représenté par son directeur de thèse, le professeur Benoît Paquette (à droite).

Photo SSE : Roger Lafontaine