Ouf! Les examens...

Ou comment éviter d'y laisser sa peau

Se sentir évalué par d'autres lors des examens est souvent vécu comme une expérience difficile. Le degré de tension varie toutefois selon les individus et les circonstances.

Plusieurs ont alors tendance à dépenser une partie de leur énergie à trop vouloir demeurer calmes. Certains en arrivent jusqu'à nier l'importance même de l'examen : <<Y'a rien là>>, <<Je ne niaiserai pas longtemps, je vais regarder ça vite la veille de l'examen>>, <<Ne t'en fais pas avec ça>>. Parfois même, on se blâme de prendre les examens au sérieux : <<C'est idiot... mais je suis portée à m'en faire à l'approche des examens>>, etc.

On réagit parfois comme s'il était honteux et nuisible de ressentir de la nervosité ou encore d'avoir peur d'échouer. Pourtant, une certaine dose de nervosité ou de tension a souvent pour effet de stimuler positivement et même d'aider à la réussite de l'examen. Il va de soi que si une certaine dose de stress peut être appropriée, le surplus de stress peut, lui, être nuisible... On aurait alors avantage à chercher des façons de relaxer.

Voici maintenant divers moyens (ordinairement efficaces) pour augmenter inutilement sa tension aux examens et pour se nuire à soi-même :

- croire qu'il n'est pas normal d'être nerveux ou tendu à l'approche d'un examen, et tout garder en dedans, c'est-à-dire ne rien laisser <<sortir>> au fur et à mesure, par exemple, avant l'examen, ce qui aurait pourtant pu libérer un certain surplus de nervosité;

- ne pas vouloir vivre avec ses tensions et ses peurs, et par ce refus, s'en ajouter d'autres encore;

- transformer la peur de l'échec en peur de la catastrophe, en pensant que si on échoue, c'est toute sa vie qui sera ratée;

- étudier en n'allant pas d'abord à l'essentiel et en ne distinguant pas les aspects les plus importants des autres;

- vouloir absolument tout comprendre et retenir, en apprendre finalement trop et confondre toutes ces connaissances emmagasinées les unes par dessus les autres;

- s'acharner à revoir et revoir encore ce qu'on sait déjà et risquer ainsi de perdre de l'énergie. À cause de la fatigue beaucoup trop grande, ce qui avait d'abord du sens peut finir par s'embrouiller;

- ne pas planifier un temps suffisant de loisirs et ne pas organiser ceux-ci de façon à se reposer véritablement, pour pouvoir ensuite travailler plus efficacement;

- croire, à tort, que si on dort mal la veille d'un examen, cela affecte vraiment le résultat que l'on y obtiendra. En voulant trop bien dormir, on peut se stresser encore plus et, même, obtenir le résultat inverse;

- fonctionner avec le principe du <<tout ou rien>>, démissionner lorsqu'on ne croit pas avoir la bonne réponse et risquer ainsi de se mettre davantage soi-même en état d'échec;

- penser qu'on n'a pas du tout le temps de se reposer entre deux examens même lorsqu'on en a vraiment besoin;

- et finalement, une dernière façon d'augmenter inutilement sa tension avant les examens serait de ne voir que du négatif dans les remarques qui précèdent, et cela à cause du style employé...c'est-à-dire l'humour!

Robert Michon
Psychothérapeute
Service de psychologie et d'orientation