Inauguration de l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke

Le premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, a inauguré le 25 novembre l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke (IPS) en compagnie du secrétaire d'État responsable du Bureau fédéral de développement régional pour le Québec, Martin Cauchon, de Roger Bertrand, ministre délégué à l'Industrie et au Commerce, du recteur Pierre Reid, de Judy Erola, présidente de l'Association canadienne de l'industrie du médicament (ACIM), du doyen de la Faculté de médecine, Michel Baron, du doyen de la Faculté des sciences, Jean Goulet, et de nombreux invités de marque.

L'inauguration du nouveau bâtiment a attiré plusieurs grands noms de la recherche, du secteur économique et de l'industrie pharmaceutique. Mentionnons notamment la présence des membres du conseil d'administration de l'ACIM, qui ont profité de l'occasion pour tenir leur réunion à la Faculté de médecine.

L'IPS a été conçu par Pierre Sirois, professeur-chercheur et directeur du Département de pharmacologie de la Faculté de médecine. L'Institut est un centre d'excellence unique en son genre au Canada en ce qui a trait à la recherche en pharmacologie. Il réunit les chercheuses et chercheurs qui allient recherche, formation et intervention. En effet, l'Institut regroupe sous un même toit deux équipes de recherche, soit celle du Département de pharmacologie que dirige Pierre Sirois, et celle de Pierre Deslongchamps, professeur-chercheur du Département de chimie de la Faculté des sciences.

Cette association soulève les plus grands espoirs, comme l'a souligné le recteur Pierre Reid : <<L'Institut de pharmacologie de Sherbrooke deviendra l'un des pivots majeurs du futur parc biomédical. Il s'intègre au sein d'un campus qui regroupe une faculté de médecine, un hôpital universitaire, un centre de recherche clinique, une animalerie ultramoderne et une bibliothèque médicale sophistiquée.>> Ainsi, les recherches peuvent commencer à partir de la découverte d'une nouvelle molécule bioactive et se poursuivre jusqu'à l'essai clinique en passant par l'étude des différentes applications possibles. En bout de chaîne, les industries pharmaceutiques attirées à Fleurimont par le caractère avant-gardiste des réalisations de l'Institut pourront fabriquer le médicament inventé à l'IPS.

Cette promesse d'avenir satisfait l'industrie pharmaceutique : <<Les membres de l'Association canadienne de l'industrie du médicament participent avec plaisir à l'inauguration de l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke>>, a déclaré Judy Erola, présidente de l'Association. <<Nous reconnaissons depuis les débuts du projet le rôle important que joue l'IPS dans l'infrastructure de la recherche, qui est déjà exceptionnelle au Québec. De plus, l'IPS permet aux médecins et aux scientifiques les plus compétents du Québec de continuer à utiliser au pays leur talent de recherche et leur expertise, tout en faisant bénéficier les patients des plus récentes découvertes médicales.>>

La présidente de l'ACIM a également noté que, depuis plusieurs années, le gouvernement du Québec a constamment procuré et maintenu un environnement stable qui favorise la recherche et le développement. <<C'est pour cette raison que notre industrie oriente au Québec une portion substantielle, soit 45 p. 100 de ses investissements, à la recherche et au développement.>>

Faire avancer les connaissances en pharmacologie

Fière de son nouvel institut, l'Université de Sherbrooke lui confie trois missions majeures pour faire avancer les connaissances dans le domaine pharmacologique : réaliser des travaux importants en recherche fondamentale, tout en travaillant en fonction des besoins de l'industrie, procéder à des transferts de technologie et contribuer à la formation universitaire de jeunes scientifiques de haut calibre.

Ainsi l'IPS attirera à coup sûr des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs qui désirent obtenir une formation dans un milieu à la fine pointe de la technologie et dans un lieu regroupant divers projets d'intérêt industriel. <<Nos diplômées et diplômés en chimie, surtout ceux des cycles supérieurs, trouveront éventuellement des emplois dans l'industrie pharmaceutique. À l'IPS, le contexte de travail ressemble à ce qu'ils trouveront dans leurs emplois futurs>>, soutient Pierre Deslongchamps.

Pour sa part, Pierre Sirois voit dans l'IPS l'occasion privilégiée de faire progresser le domaine de la pharmacologie tout en offrant davantage de postes de recherche aux étudiantes et étudiants de 2e et 3e cycles : <<Notre réputation internationale en pharmacologie attire déjà chez nous l'élite des étudiantes et étudiants et nous vaut d'accueillir les chercheuses et chercheurs reconnus parmi les meilleurs de leur spécialité. Avec l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke, nous atteindrons de nouveaux sommets.>>

Au cours des quatre prochaines années, les équipes de recherche en chimie et en pharmacologie s'enrichiront de collaboratrices et de collaborateurs cliniques ainsi que de jeunes scientifiques à la fine pointe de la recherche dans leurs domaines respectifs. Lorsqu'il aura atteint son rythme de croisière, l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke aura permis de créer 250 emplois de haute technologie.

Les coûts de construction et d'installation de l'Institut sont de l'ordre de 12,5 millions de dollars. Les gouvernements québécois et canadien ont octroyé des subventions de quatre millions chacun pour la réalisation du projet. Un montant d'exonération de taxes de 1,5 million vient compléter le tableau de l'aide gouvernementale. Pour leur part, la Ville de Fleurimont, le Conseil régional de développement et l'Université de Sherbrooke, par le biais de sa Fondation, ont investi un million de dollars chacun.

Vignette

Le premier ministre Lucien Bouchard a salué le dynamisme de la région qui a permis la création de l'IPS. On reconnaît à l'avant-plan, le recteur Pierre Reid, Roger Bertrand, ministre délégué à l'Industrie et au Commerce, la députée Marie Malavoy, Judy Erola, présidente de l'Association canadienne de l'industrie du médicament (ACIM), et Claude Boucher, délégué régional de l'Estrie,

Le maire de Sherbrooke, Jean Perrault, le maire de Fleurimont, Francis Gagnon (absent sur la photo), Monique Gagnon-Tremblay, députée de Saint-François, Jean Charest, député de Sherbrooke aux Communes, et Pierre Sirois, professeur-chercheur et directeur du Département de pharmacologie de la Faculté de médecine, sont fiers de l'ajout de ce nouveau fleuron dans la région.