Une leçon inaugurale sur les Manuscrits de la mer Morte

Il n'y aura pas de guerre idéologique autour des Manuscrits de la mer Morte, a-t-on appris lors de la leçon inaugurale de l'Université du troisième âge. <<On peut se fier à notre Bible>>, lance Léandre Boivert, conférencier invité pour la troisième édition de la leçon inaugurale.

Les Manuscrits de la mer Morte sont ces textes hébreux anciens qu'un bédouin avait découverts dans des grottes situées près de la mer Morte dans la région de Qoumrân en 1947. Ils datent de l'an 100 avant Jésus-Christ. Ce qui laisse croire aux chercheurs que l'on peut se fier à la Bible, c'est que les textes concordent avec deux autres manuscrits (le codex d'Alep et le codex de Saint-Petersbourg) qui ont été écrits mille ans après les Manuscrits de la mer Morte.

Bien que les textes de la Bible aient été démythifiés, les chercheurs ont constaté que l'on retrouvait dans les manuscrits de Qoumrân des extraits de tous les livres de l'Ancien Testament sauf pour le livre d'Esther. Il est certain que des passages ont été modifiés ou enlevés de la Bible, mais le conférencier Léandre Boivert explique ce fait de façon bien simple : <<Notre texte biblique est passé par les méandres de la vie.>> En effet, de génération en génération, les gens ont repris le message fondamental et l'ont adapté à leur réalité pour faire place à la Bible. <<Le texte de la Bible est indissociable de son interprétation. Il faut donc l'adapter à des situations nouvelles pour répondre à des questions imprévues dans le texte de la Bible>>, conclut le conférencier.

France Gaignard

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De nombreuses personnes ont assisté à la troisième édition de la leçon inaugurale. Cette année, il a été question de la guerre idéologique entourant les Manuscrits de la mer Morte.