Roger Guillemin

<<C'est à l'Université de Sherbrooke que vous devez reconnaissance pour ce que vous y aurez appris>>

Recevoir son diplôme constitue un événement mémorable. Avoir l'occasion de voir et d'entendre un Prix Nobel ne se présente pas tous les jours non plus. Les 402 diplômées et diplômés des facultés d'Éducation physique et sportive, de Médecine, des Sciences et des Sciences appliquées réunis lors de la cérémonie de collation des grades du samedi 18 octobre en avant-midi ont eu le bonheur de voir ces deux événements se réaliser puisque l'Université rendait hommage à Roger Guillemin, Prix Nobel de médecine en 1977, en lui remettant un doctorat honoris causa en médecine.

Le professeur Guillemin a d'abord tenu à parler des liens qui l'unissaient au Québec et, en particulier, à l'Université de Sherbrooke. <<Il y a 49 ans, presque jour pour jour, j'arrivais au Canada, au Québec pour la première fois, pour faire ma thèse de doctorat en médecine chez Hans Selye qui venait de quitter McGill pour l'Université de Montréal, a-t-il raconté. C'est au Québec que j'ai appris mon métier de chercheur, d'homme de laboratoire. Je ne l'ai jamais oublié.>>

Le savant a par la suite raconté comment, en 1971, il avait accepté qu'un jeune diplômé en biologie de l'Université de Sherbrooke vienne travailler dans ses nouveaux laboratoires au Salk Institute à La Jolla en Californie. <<Ce jeune diplômé, docteur en biologie, s'appelait Paul Brazeau>>, a-t-il rappelé, soulignant l'importance de la contribution de ce jeune chercheur dans la découverte de la somatostatine puis du GRF, molécule qui contrôle la sécrétion de l'hormone de croissance. <<Ainsi, a-t-il souligné, votre université a contribué à mes succès scientifiques en donnant sa formation de base à l'un de mes meilleurs collaborateurs.>>

En terminant, Roger Guillemin a félicité les nouveaux diplômés et diplômées avec qui, a-t-il dit, il partage ce titre de diplômé de l'Université de Sherbrooke : <<C'est à l'Université de Sherbrooke que vous devez reconnaissance pour ce que vous y aurez appris, dans les livres et probablement surtout par le contact avec vos professeurs. C'est un extraordinaire privilège que d'avoir reçu une bonne formation universitaire>>, a-t-il conclu.