Nos futurs enseignants construisent des ponts

Les ateliers d'intégration du baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire (BEPP), élaborés au moment de la réforme de ce programme à l'Université en 1994, semblent remplir les objectifs fixés au départ et surtout, être appréciés des étudiants et animateurs qui y participent.

Ces ateliers ont pour objet de construire des ponts entre la théorie et la pratique, soit entre les apprentissages réalisés dans le cadre des cours et les activités en stage. Les neuf crédits accordés à cette nouvelle activité obligatoire sont répartis sur les quatre années de formation du baccalauréat.

Pour faciliter cet arrimage de la théorie et de la pratique, le programme prévoit des thématiques spécifiques à chaque année, thématiques abordées dans les objectifs des cours et dans les objectifs des stages. Lors des ateliers d'intégration, ces thématiques spécifiques sont systématiquement reprises et approfondies. En plus de varier les thématiques selon l'avancement dans le cursus, les équipes responsables des ateliers s'efforcent d'en varier les approches, les modalités d'animation, les travaux, l'organisation matérielle, les moments forts, de façon à ce que chaque atelier possède une couleur particulière. Ainsi, en première année, l'accent est mis sur une initiation à la profession et sur la validation du choix professionnel.

En deuxième année, les ateliers d'intégration préconisent une approche réflexive pour permettre aux étudiantes et aux étudiants de s'outiller face à la gestion d'une classe et l'initiation aux différentes didactiques, thématique de la deuxième année du programme. Comme l'un des objectifs de cette deuxième activité consiste à actualiser et à contextualiser les liens et réflexions initiés lors des ateliers, les étudiantes et les étudiants sont invités à organiser un colloque pour diffuser les résultats de leur démarche. Ce colloque de trois jours, organisé, animé et évalué par les étudiantes et les étudiants eux-mêmes, a pris une ampleur inespérée, aux dires de Céline Garant, professeure au Département d'enseignement au préscolaire et au primaire.

Les ateliers de la troisième année, en lien avec la thématique de l'intervention pédagogique auprès de l'enfant, veilleront à développer chez les futurs enseignants et enseignantes des habiletés de recherche de façon à ce qu'ils puissent mener, en quatrième année, un projet de recherche-action en collaboration avec les enseignantes et les enseignants associés qui les accueillent dans leur classe.

Un mémoire de fin d'études rendant compte de cette activité d'innovation pédagogique couronnera cette dernière activité. De la même façon qu'en deuxième année, les étudiantes et les étudiants diffusent leurs réflexions lors d'un colloque, une publication des mémoires est également prévue.

<<Je suis portée à croire que les ateliers d'intégration du BEPP de Sherbrooke sont assez uniques. Le fait d'accorder neuf crédits à cette activité échelonnée sur quatre années, d'y associer des ressources du milieu scolaire et universitaire et ce, à toutes les étapes de la démarche, autant au niveau de la conception, de la planification, de l'organisation, de l'animation que de l'évaluation, est somme toute fort original et spécifique à notre Université>>, a signalé Céline Garant.

Le projet a été mené dans le cadre du Fonds d'aide à l'innovation pédagogique au comité instigateur de ces ateliers. L'équipe des ateliers d'intégration développe actuellement le contenu des ateliers de troisième et de quatrième année. Le troisième atelier est offert pour la première fois, depuis le début de la session d'automne. Les concepteurs de ces ateliers espèrent grandement le même succès que lors des deux ateliers précédents.

Céline Garant
Virginie Duval

Vignette

L'équipe des ateliers d'intégration est formée de Louise Lafontaine, Denis Trudelle, Michèle Lavoie, Céline Garant et Francis Corpataux, de la Faculté d'éducation.