Au coeur de la fête avec les Grands Ballets canadiens

Les Grands Ballets canadiens s'arrêtent à la Salle Maurice-O'Bready, le 21 octobre, pour célébrer leur 40e anniversaire d'existence.

Une soirée qui répond à tous les goûts : voilà ce que réservent les Grands Ballets canadiens au public estrien. En effet, la troupe exécutera quatre chorégraphies fort diversifiées. Duende, de Nacho Duato, charmera les amateurs du compositeur Claude Debussy, et le pas de deux Don Quichotte, de Marius Petipa, en fera rêver plus d'un. Pour sa part, Soldier's Mass, de Jirí Kylián, rend un touchant hommage aux soldats qui ont péri au nom de leur pays au cours de la Seconde Guerre mondiale. Enfin, l'élément le plus attendu de la tournée demeure incontestablement la chorégraphie Étude du Montréalais Édouard Lock.

Chorégraphie contemporaine basée sur le langage classique, Étude fait vivre aux spectatrices et spectateurs des émotions à l'état brut. Neuf danseurs se partagent la scène au rythme du silence et de deux pièces de Gavin Bryars. Lock, qui n'en est pas à sa première collaboration avec les Grands Ballets, a ici opté pour la simplicité d'une mise en scène qui met en évidence les danseurs et les danseuses : aucun décor, un éclairage discret et des costumes sobres, tels un complet noir pour les hommes et un maillot noir pour les femmes.

Avec Édouard Lock, le public ne peut que s'attendre à une gestuelle complexe. Toutefois, le chorégraphe a dû renoncer à sa marque de commerce, soit les vrilles à l'horizontale, pour travailler sur la verticale, car les interprètes féminines sont sur pointes. En revanche, il a axé les mouvements de sa chorégraphie Étude sur la rapidité, les départs brusques et l'effet de déroutement dans les gestes.

Catherine Hamel