L'Université de Sherbrooke forme

des décideurs politiques

Depuis un peu plus d'un an, le Département d'histoire et de sciences politiques offre aux cadres du ministère québécois des Relations internationales, selon les clauses d'une entente institutionnelle, une formation sur les relations internationales. <<Notre projet correspondait davantage à leurs besoins, notamment au niveau de l'aspect pratique de notre formation>>, déclare Pierre Binette, professeur d'histoire et de sciences politiques.

Plusieurs fonctionnaires qui travaillent dans ce ministère n'ont jamais eu de véritable formation en relations internationales. <<Ils ont des formations en droit, en journalisme, en sciences politiques, mais pas en relations internationales>>, mentionne le professeur.

L'entente, renouvelée en septembre, prévoit quatre modules de formation. Le bloc analyse doit procurer aux cadres du ministère les outils permettant de comprendre les réalités internationales. Avec le bloc pratique, les participantes et participants peuvent mettre en pratique les connaissances acquises lors des deux journées de formation du bloc précédent. Dans le bloc informatique, les cadres s'initient au réseau Internet afin de l'utiliser comme outil de recherche pour préparer leur analyse. Enfin, le bloc négociation sert à développer les habiletés des gens afin d'améliorer leur efficacité dans la négociation.

Ce dernier bloc a d'ailleurs été fort apprécié des cadres lorsqu'il a été offert pour la première fois en août dernier. Pendant trois jours, les participantes et participants devaient entamer des négociations pour un cas fictif (mais plausible) en relations internationales.

Les formations, qui durent de deux à trois jours, sauf pour le bloc informatique qui ne prend qu'une journée, offrent aux cadres du ministère des Relations internationales des outils qui sont applicables tous les jours dans l'exercice de leurs fonctions.

Pour s'assurer de la qualité de la formation, les gens les plus qualifiés du ministère assistent aux cours et font une critique visant à améliorer les différents blocs. Par la suite, ce sont eux qui recommandent aux fonctionnaires du ministère de suivre la formation.

<<On espère que cette entente va durer car c'est une expérience extrêmement enrichissante pour nous. Elle nous permet entre autres de valider nos modèles théoriques auprès de praticiens. C'est très prestigieux pour nos programmes de dire que l'on forme des décideurs politiques en matière de relations internationales au Québec>>, conclut le professeur de sciences politiques.

France Gaignard

Sciences politiques

Une formation de qualité adaptée aux besoins du marché

Établir des liens entre la formation donnée aux étudiantes et étudiants et le marché du travail : c'est dans cette perspective que l'Université de Sherbrooke a conclu l'an dernier une entente institutionnelle avec le ministère des Relations internationales.

Une des préoccupations du programme d'études politiques et de relations internationales est de comprendre un volet appliqué. <<Nous ne voulons pas seulement faire de la théorie, nous tentons de donner aux étudiantes et étudiants des habiletés qui sont plus pratiques>>, explique Pierre Binette, professeur au Département d'histoire et de sciences politiques.

Ainsi, en offrant des cours aux cadres du ministère des Relations internationales, le professeur peut valider ses modèles théoriques auprès de praticiens pour ensuite les enseigner à ses étudiantes et étudiants. Pierre Binette voit d'un bon oeil l'idée de développer des liens avec les institutions qui pratiquent les champs de spécialisation étudiés à l'Université, puisque ces institutions proposeront éventuellement des emplois aux étudiantes et étudiants.

L'entente prévoit qu'en échange de la formation des cadres, le ministère ouvre deux stages par session aux étudiantes et étudiants du programme en relations internationales. Même si ces stages ne s'inscrivent pas dans la lignée des stages du régime coopératif, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une expérience de travail.

Deux étudiants ont pu profiter de ces stages cet été. Selon Pierre Binette, les superviseurs du ministère ont été extrêmement satisfaits de la qualité de la formation des stagiaires. Dans une certaine mesure, il croit que les étudiantes et étudiants en relations internationales sont mieux préparés que certains fonctionnaires. Ce qui démontre bien que les cours sont adaptés aux réalités du marché du travail.

France Gaignard

Vignette

<<Nous ne voulons pas seulement faire de la théorie, nous tentons de donner aux étudiantes et étudiants des habiletés qui sont plus pratiques>>, explique Pierre Binette, professeur en sciences politiques à la Faculté des lettres et sciences humaines.