L'éducation physique, un facteur d'épanouissement

Grâce au financement obtenu du ministère de l'Éducation dans le cadre du Fonds des services aux collectivités, la Faculté d'éducation physique et sportive poursuit un projet débuté il y a deux ans. Initiées avec des partenaires du milieu, les activités permettent aux personnes ayant une déficience intellectuelle grave et profonde de s'épanouir par le biais de l'activité physique.

Mis à part la Faculté, deux partenaires ont contribué à la réalisation du projet qui doit se poursuivre pour les deux prochaines années, soit un groupe de parents de jeunes adultes qui ont une déficience intellectuelle, Tour-Ateliers, ainsi que le Centre Notre-Dame-de-l'Enfant de Sherbrooke. <<Les parents de Tour-Ateliers veulent que leurs enfants s'éduquent dans la mesure où ils sont capables de le faire, indique Georges-B. Lemieux, vice-doyen de la Faculté d'éducation physique et sportive. Toutefois, selon une règle du ministère de l'Éducation, cette clientèle doit quitter l'école dès l'âge de 21 ans.>>

Les trois partenaires se sont affiliés afin de trouver des alternatives à offrir aux jeunes adultes lorsqu'ils quittent les bancs de l'école. <<Nous croyons que l'activité physique s'avère un des moyens pouvant aider la rééducation de ces jeunes et améliorer leur santé, souligne le vice-doyen. Compte tenu de leur autonomie limitée, ils ne pratiquent pas d'activités et sont particulièrement sédentaires. Quand le projet s'est développé, la Faculté a voulu promouvoir des objectifs de santé et d'éducation par le biais de l'activité physique.>>

Un programme adapté

Un programme d'activités sur une base régulière a donc été conçu pour ces jeunes adultes. Un groupe de neuf personnes, dont sept hommes et deux femmes, ont participé aux activités encadrées par deux intervenants en éducation physique. La première partie de la journée porte sur la condition physique. Durant l'autre portion, les jeunes adultes sont pris en charge par le Centre Notre-Dame-de-l'Enfant qui mise sur le développement social et affectif de la clientèle.

<<L'approche est individualisée, très centrée sur la personne et sur ses besoins physiques et moteurs, souligne Georges-B. Lemieux. Elle fait place au jeu ainsi qu'au plaisir. Ces jeunes adultes aiment rire et sont très affectueux. Ce sont des gens avec qui on peut entrer facilement en contact. Il est important de les amener à avoir du plaisir et des succès. Ce sont des habiletés simples qu'ils acquièrent ici et l'on tente par la suite de les complexifier.>>

Un bilan positif

Au terme de deux années d'activité, Georges-B. Lemieux dresse un bilan positif du projet. Des améliorations ont été perçues à la fois par les parents et les intervenants. <<Les parents voient les gains au niveau de la santé de leur enfant et de leurs habitudes de vie, tant du côté du sommeil que de la façon de se nourrir. Avec le financement reçu, nous poursuivrons le projet pour deux autres années, ce qui permettra aux parents de consolider certains gains qu'ils ont faits depuis le début, ajoute-t-il. Mettre en place un deuxième groupe de huit à dix personnes constitue d'ailleurs un objectif visé par les trois partenaires pour l'année scolaire.>>

S'il rend un fier service aux parents, le projet de la FEPS demeure tout aussi intéressant pour l'Université. Au niveau de la formation des étudiantes et des étudiants du premier cycle, les retombées sont importantes, puisque ces derniers ont pu observer le groupe de jeunes adultes avec une déficience intellectuelle et aider les éducateurs physiques. <<C'est un élément non négligeable et intéressant à développer pour la formation de nos futurs diplômés>>, note le vice-doyen.

Sylvie Pion