Une carrière en spirale?

Soyez prêt pour de grands changements

Si l'Institut d'entrepreneuriat peut déposer un bilan positif de ses activités de dernière année, c'est qu'il a pour ainsi dire le nez collé sur les tendances actuelles du marché de l'emploi. Polyvalence, souplesse, performance, adaptabilité... des qualités qu'il tente de développer chez les étudiantes et les étudiants auxquels il offre de plus en plus de services.

<<Nous avons orienté nos actions vers le développement des habiletés entrepreneuriales des étudiants et des étudiantes, quels que soient leurs champs d'études, explique le directeur Gilles Saint-Pierre. Concrètement, il s'agit de les amener à développer leur idée d'affaires jusqu'au prédémarrage de leur entreprise. Pour ce faire, nous avons favorisé l'animation et la formation en entrepreneuriat.>>

L'Institut d'entrepreneuriat invite régulièrement des gens d'affaires et des spécialistes à ses cours. Les étudiantes et les étudiants en sciences appliquées et ceux des programmes scientifiques de 2e et 3e cycles ont également pu assister à des séminaires de création d'entreprises technologiques organisés spécialement pour eux et soutenus par le Bureau fédéral de développement régional (Québec).

Quand on sait que l'emploi à vie est moribond, pour ne pas dire mort, on se doute bien que le démarrage de sa propre affaire peut être une solution intéressante... même temporairement. C'est pour cette raison que l'Institut d'entrepreneuriat a pensé rendre accessible à une majorité d'étudiantes et d'étudiants de premier cycle un cours d'entrepreneuriat ou de travail autonome. Bilan de l'année 1996 : plus de 1000 d'entre eux ont suivi le cours ou assisté à leurs activités.

<<Nous sommes également présents en intervention et changement organisationnel dans les programmes de M.B.A. et maîtrise en ingénierie, poursuit Gilles Saint-Pierre. De plus, nous avons lancé en septembre 1996 un microprogramme de 2e cycle en entrepreneuriat à Sherbrooke et Longueuil. L'Institut d'entrepreneuriat offre en tout 21 cours d'entrepreneuriat et de travail autonome axés sur les besoins des clientèles étudiantes.>>

Un marché qui bouge

Pour se tenir à jour et suivre les tendances actuelles, les professeures et professeurs associés à l'Institut poursuivent des recherches appliquées sur l'entrepreneurship, le développement local, le financement et le redressement de PME.

Des étudiantes et des étudiants de l'Université ont fondé quant à eux leur propre club. Il est rapidement devenu le plus important du genre au Québec. Se faire voir, développer son réseau, en savoir le plus possible sur le démarrage des entreprises, préparer le terrain pour quand ce sera son tour, sont quelques-uns des objectifs que poursuit le Club d'entrepreneurs étudiant.

Spécialement pour la relève

Un nombre important d'activités d'animation entrepreneuriale, dont le concours De l'idée au projet d'affaires, a été spécialement créé par l'Institut pour stimuler la créativité de sa jeune clientèle ainsi que son esprit entrepreneurial.

<<Nous sommes en train de réfléchir sur la façon de soutenir financièrement les meilleurs projets d'affaires de nos étudiantes et étudiants, souligne Gilles Saint-Pierre. Un premier pas a été franchi. Ainsi, des bourses d'affaires seront bientôt disponibles grâce au Fonds d'entrepreneurship de la Fondation de l'Université de Sherbrooke.

<<Ce fonds, d'un montant de plus de 50 000 $, a été créé grâce aux contributions des boutiques San Francisco et du Fonds J.-Octave-Gendron. D'autres contributions viendront s'ajouter à ce montant. Les sommes dégagées par ce fonds permettront d'octroyer des bourses d'affaires aux étudiantes et étudiants entrepreneurs de notre université ayant démontré des capacités entrepreneuriales certaines. D'autre part, le Bureau fédéral de développement régional (Québec) attribue des bourses d'affaires technologiques.>>

Hélène Goudreau

Vignette

<<Parce que l'Institut d'entrepreneuriat ne saurait bien remplir sa mission sans des contacts fréquents avec le milieu des affaires, nous avons tissé des liens étroits avec le Centre régional d'entrepreneurship (CRE). De plus, notre chronique sur l'entrepreneuriat dans La Tribune et La Presse informe la population sur les réalités de l'entrepreneuriat>>, souligne Gilles Saint-Pierre.