Des compressions de 4 040 000 $ d'ici le 31 mai 1997

Lors de sa réunion du 16 décembre, le Conseil d'administration de l'Université de Sherbrooke a adopté des mesures visant à réduire de 4 040 000 $ le déficit anticipé de l'exercice 1996-1997 et adopté le budget de fonctionnement révisé en conséquence.

Le Comité ad hoc de trois membres externes du Conseil d'administration, formé le 25 novembre pour assister le Comité de direction, considère que ces <<mesures d'économies représentent un objectif réaliste pour l'exercice en cours, compte tenu de la période déjà écoulée>>. C'est avec son appui que le Comité de direction a recommandé l'adoption du budget révisé et des mesures récurrentes ou ponctuelles qui prévoient des compressions de 4 040 000 $.

La première mesure consiste en une compression horizontale récurrente d'environ 2 millions de dollars dans les facultés. <<C'est la mesure la plus difficile qui a été adoptée par le Conseil d'administration. Un travail important attend les facultés et la direction en janvier pour que ces compressions se traduisent en mesures budgétaires>>, affirme le recteur Pierre Reid.

La seconde mesure vise des réductions récurrentes et ponctuelles des dépenses d'environ un million de dollars dans les services.

D'autres économies, d'une valeur de 505 000 $, sont réalisées soit par une réduction de la réserve pour contingences, soit sous forme de dépenses non réalisées, soit par une réduction des inventaires non comptabilisés de fournitures.

Enfin, le budget d'investissement contribuera un montant de 500 000 $ pour des projets capitalisables qui ont été ou seront réalisés à même le budget de fonctionnement.

Rappelons que, lors de sa réunion du 25 novembre, le Conseil d'administration avait demandé au Comité de direction de lui présenter les mesures nécessaires pour réduire d'au moins 4,8 millions de dollars le déficit estimé à 9,6 millions. Un comité ad hoc avait été formé pour assister le Comité de direction et identifier des marges de manoeuvre en vue d'atteindre les objectifs budgétaires. Ce comité ad hoc était formé de trois membres externes du Conseil d'administration, soit Gilles Blais, André Rainville et Robert Rodrigue.

Le rapport du Comité ad hoc

Le Comité ad hoc, qui a tenu trois réunions de cinq heures chacune, a émis plusieurs constats, commentaires et recommandations dont la première est de renégocier avec les syndicats et associations pour dégager des marges de manoeuvre visant le maintien de la qualité de la formation et la satisfaction des étudiantes et étudiants.

Le Comité considère que le cadre de travail proposé par le recteur est susceptible de permettre d'atteindre l'équilibre budgétaire dans les trois prochaines années. Il recommande que les unités administratives indiquent, d'ici la réunion du Conseil d'administration du 27 janvier 1997, les mesures qu'elles vont prendre pour intégrer dans leur budget la part de compression horizontale récurrente qui leur est imposée.

Pour ce qui est du surplus actuariel du régime de retraite, le Comité recommande qu'il fasse l'objet d'une discussion et d'un suivi de la part du Conseil d'administration. D'ailleurs, lors de sa réunion du 16 décembre, ce dernier a demandé un avis au Comité de retraite sur le partage du surplus sous forme de réduction de cotisation tant pour l'employeur que pour le personnel. Cette demande pourrait donner lieu à une décision du Conseil d'administration lors de sa réunion du 27 janvier 1997. Il pourrait en résulter une récupération de cotisation de 3 850 000 $ pour l'Université et de 3 150 000 $ pour le personnel. La récupération possible pendant l'exercice financier en cours permettrait de réduire davantage le déficit prévu en 1996-1997.

Gilles Pelloille