Dépôt d'un budget révisé pour 1996-1997

À la recherche de solutions immédiates

pour éviter un déficit de 9,6 million $

Confrontée au risque de voir son déficit de l'exercice financier 1996-1997 atteindre 9,6 millions de dollars, l'Université de Sherbrooke a déposé un budget révisé devant le Conseil d'administration, ce 25 novembre.

Plusieurs circonstances ont mené à une augmentation importante du déficit annuel. Au manque à gagner prévu de 4,8 millions de dollars sont venus s'ajouter le surplus de l'assurance-vie (750 000 $), la bonification des allocations de départ à la retraite conclue avec le Syndicat des employées et employés de soutien de l'Université de Sherbrooke (SEESUS) (225 000 $), le coût de l'étude sur la réingénierie et le fait que des économies prévues n'ont pas été atteintes (1 900 000 $), des soldes reportés des budgets des facultés (2 200 000 $) et des corrections techniques (725 000 $). Des revenus supplémentaires (1 000 000 $) viennent diminuer le déficit.

En dépit des efforts consentis dans le cadre de son plan de redressement, efforts qui ont permis de réduire les dépenses récurrentes de l'Université de Sherbrooke de 13,5 millions de dollars en deux ans, la communauté universitaire se voit donc confrontée à une possibilité que le déficit accumulé atteigne 12,6 millions de dollars le 31 mai 1997. Le recteur Pierre Reid explique : <<L'avenir ne s'annonce pas meilleur, puisque le Gouvernement du Québec a déjà annoncé des coupures supplémentaires qui se chiffreront à 10,3 millions de dollars pour 1997-1998 à l'Université de Sherbrooke. Nous devons accepter le fait que nous vivrons des changements radicaux dans tous nos secteurs d'activité dès cette année, puis au cours des trois prochaines années, tout en gardant à l'esprit qu'il nous faudra investir dans l'avenir de notre université.>>

Le Conseil d'administration a reçu les prévisions budgétaires révisées et il a été décidé de former un comité spécial qui aidera le recteur Pierre Reid et le vice-recteur à l'administration, Daniel Hade, à identifier des solutions pour réduire le déficit. Ce comité est composé de gens d'affaires qui siègent au Conseil d'administration, soit André Rainville, Gilles Blais et Robert Rodrigue. Le Conseil d'administration recevra les solutions proposées par le comité dès sa prochaine réunion prévue pour le 16 décembre.

Quelques pistes ont déjà été identifiées par le Comité de direction. En dehors des économies escomptées par la réingénierie des processus administratifs, la nouvelle phase de compressions budgétaires évaluera :

- des gains à réaliser à la faveur du renouvellement ou de la réouverture des conventions collectives;

- des économies à réaliser à la faveur d'une restructuration des activités académiques;

- de nouveaux résultats non encore escomptés résultant de la réingénierie des processus administratifs;

- des revenus additionnels résultant de nouvelles activités.

Investir dans l'avenir

Malgré les perspectives d'un déficit budgétaire pour l'exercice 1996-1997, une somme de sept millions de dollars figure au budget révisé pour stimuler la croissance, favoriser le redressement des finances de l'Université et générer de futures économies.

Ainsi, un montant de 950 000 $ a été investi dans la réingénierie des processus administratifs, pour une économie potentielle de 4 000 000 de dollars échelonnée sur quatre ans.

Un montant de 4 000 000 de dollars a été alloué pour bonifier les programmes de préretraite. Une dépense qui, dans quatre ans, devrait générer des économies de 4 500 000 $ par année même en incluant l'embauche de nouveau personnel.

Enfin, pour maintenir la qualité de son enseignement et continuer à offrir à sa clientèle étudiante un milieu où l'innovation et le développement sont toujours présents, l'Université a investi une somme de plus de 2 000 000 de dollars. Ce montant se répartit comme suit : 1 350 000 $ pour appuyer les études de 2e et de 3e cycles, la recherche et le développement de la recherche; les mesures d'appui à l'enseignement et de stimulation de la pédagogie ont suscité un investissement de 500 000 $, auquel s'ajoutent 150 000 $ pour la révision de programmes, et 100 000 $ pour l'expérimentation de nouvelles technologies de formation.

Gilles Pelloille