Évaluation périodique du programme

de baccalauréat en psychoéducation

Conformément à la Politique des établissements universitaires du Québec relative à l'évaluation des programmes existants adoptée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) le 28 mars 1991, politique qui prévoit la diffusion des résumés des résultats de l'évaluation périodique des programmes, et conformément à la Politique de diffusion des résultats des évaluations périodiques des programmes de l'Université de Sherbrooke adoptée par le Conseil d'administration le 25 septembre 1995, voici le résumé de l'évaluation périodique du programme du baccalauréat en psychoéducation, tel qu'approuvé par le Conseil d'administration du 17 juin 1996.

Toute évaluation périodique de programme de l'Université de Sherbrooke présente les grandes étapes suivantes : phase facultaire faite principalement par un comité d'évaluation du programme concerné constitué par le Conseil de faculté et chargé de rédiger un rapport et de le faire approuver par le Conseil de faculté, phase d'examen externe au moyen d'expertes ou d'experts externes nommés par le Comité institutionnel d'évaluation périodique des programmes de 1er cycle (CIEPP), phase d'examen institutionnel où d'abord le CIEPP puis le Conseil universitaire et enfin le Conseil d'administration examinent le rapport d'évaluation comprenant les rapports d'évaluation interne, les avis des expertes ou des experts et le plan d'action tel qu'approuvés par le Conseil de faculté.

Le baccalauréat en psychoéducation a été mis en oeuvre en 1970 et sa dernière modification majeure remonte à 1982. Les quatre objectifs du programme sont d'acquérir une formation spécialisée en réadaptation des personnes en difficulté d'adaptation, que ces personnes soient en internat, en semi-internat ou en milieu ouvert; de devenir apte à accompagner la personne dans sa démarche de prise en charge d'elle-même dans toutes les circonstances de sa vie en travaillant surtout à corriger l'orientation de ses comportements par des mesures susceptibles de développer de façon optimale ses possibilités physiques, intellectuelles, affectives, morales et sociales; d'acquérir une connaissance approfondie du développement et des difficultés éventuelles de la personne aux divers moments de son évolution; de devenir apte à maîtriser l'acte psychoéducatif et les concepts nécessaires à l'intervention professionnelle en appliquant ses connaissances à des situations concrètes, à l'occasion des stages. Huit professeures et professeurs, ainsi que des chargées et chargés de cours, assurent la formation. Le programme est contingenté à 80 nouvelles inscriptions par année et compte quelque 60 diplômées et diplômés par année. Le programme comprend 18 crédits de formation pratique, 60 crédits obligatoires et 12 crédits à option.

Un comité d'évaluation de programme (CEP) a été créé le 22 juin 1992. Celui-ci était composé de Robert Pauzé, professeur et président du comité, Henri Mercier, professeur, Guy Boudreau, vice-doyen, Josée Arpin, professionnelle en psychoéducation, Bruno Bourassa, chargé de cours, Maurice Dupuis, cadre supérieur de l'Institut Val-du-Lac, Jean-Louis Parr, cadre supérieur du Centre Saint-François, Sylvain Daigneault, étudiant au baccalauréat en psychoéducation, et Daniel Gaudreault, psychoéducateur.

La priorité a été donnée aux éléments d'évaluation suivants : l'évaluation de la formation, la pertinence, les objectifs, l'adéquation de la formation aux besoins du marché du travail, le profil souhaité des diplômées et des diplômés, le contenu de la formation (activités pédagogiques, activités de stage, intégration théorie-pratique), les satisfactions quant à la formation reçue, l'état des ressources professorales (tâches, ratio professeurs/étudiants et encadrement).

La pertinence du programme pour répondre aux besoins actuels du marché du travail, la formation pratique et le lien avec les milieux d'exercice (centres d'accueil, écoles), la très grande qualité des ressources professorales, la qualité des étudiantes et des étudiants inscrits constituent des forces du programme de baccalauréat en psychoéducation. Le manque de ressources professorales pour effectuer les nombreuses tâches de recherche, d'encadrement des études aux cycles supérieurs et des études au baccalauréat en psychoéducation peut constituer une lacune. Le manque de ressources professorales a pour conséquence que les professeures et les professeurs sont peu engagés dans la formation pratique et que 70 p. 100 des cours au niveau du baccalauréat sont assumés par des chargées et chargés de cours. C'est pourquoi une augmentation des ressources professorales ou une baisse du contingent des nouvelles inscriptions au baccalauréat en psychoéducation sont envisagées afin de combler cette lacune.

Le 16 mai 1995, Pierre Potvin, professeur titulaire de l'Université du Québec à Trois-Rivières, et Claude Gagnon, professeur titulaire de l'Université de Montréal, ont effectué une visite à titre d'experts externes.

Le CEP a formulé cinq recommandations qui ont été approuvées par le Conseil de la Faculté d'éducation. Les objectifs de la formation devront être reformulés et de nouveaux cours devront être créés pour que les étudiantes et les étudiants puissent établir des diagnostics, élaborer et évaluer des programmes d'intervention précoce et des programmes de prévention des troubles d'adaptation ou de l'aggravation de ces troubles, intervenir en tenant compte des facteurs sociaux, économiques, familiaux et psychologiques associés à l'apparition et au maintien des troubles de l'adaptation, intervenir en contexte de crise, rédiger des rapports cliniques et de recherche de qualité. Des modifications importantes devront également être apportées en ce qui concerne le contenu des supervisions de stages, le contenu des travaux de stages et leurs évaluations. À cet égard, un comité devra être créé pour revoir l'ensemble de ces dimensions. Compte tenu que la profession de la psychoéducation exige de bonnes capacités cognitives, une grande maturité et une bonne santé psychologique, il faut augmenter les exigences d'admission et procéder à une présélection des étudiantes et des étudiants au moment de l'admission. Les professeures et les professeurs doivent aussi s'investir davantage dans la formation pratique. Pour atteindre ces objectifs, il faut abaisser le contingent d'étudiantes et d'étudiants ou augmenter les ressources professorales. Compte tenu de l'importance accordée par les professeures et les professeurs à la recherche scientifique et de l'augmentation des fonds de recherche obtenus par l'équipe professorale, il faut rapidement voir à l'engagement d'une professionnelle ou d'un professionnel de la recherche à plein temps. Sauf pour les deux dernières recommandations, les suites sont en voie d'être données.

Le rapport a été déposé le 6 mai 1996 et approuvé par le Conseil universitaire le 3 juin 1996. Le Conseil d'administration a reçu le rapport et a approuvé le résumé de l'évaluation le 17 juin 1996.