Baisse ou hausse de clientèle?

L'Université tire relativement bien son épingle du jeu

Contrairement à ce que pourraient laisser croire les chiffres sur les clientèles étudiantes que la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) a dévoilés le 9 octobre, l'Université de Sherbrooke tire relativement bien son épingle du jeu.

En effet, ces statistiques préliminaires, qui indiquent une baisse de clientèle de 5 p. 100, se rapportent au nombre de personnes fréquentant l'université, soit à temps complet, soit à temps partiel, et non au chiffre le plus important, celui du nombre des étudiants équivalents temps complet (EETC) qui sert de base au calcul de la subvention gouvernementale. Or la baisse de clientèle que subit l'Université de Sherbrooke concerne presque uniquement la clientèle à temps partiel, alors que l'établissement enregistre des hausses d'effectifs étudiants à temps complet autant au premier cycle qu'au troisième cycle.

<<Cela s'explique très bien du fait que la clientèle à temps partiel provient essentiellement de la région sherbrookoise, où nous avons probablement saturé le marché. Par contre, les étudiantes et étudiants à temps complet continuent de choisir l'Université de Sherbrooke dans les mêmes proportions que par le passé, alors que l'ensemble du réseau universitaire québécois connaît une baisse à ce niveau>>, a expliqué le recteur Pierre Reid depuis Québec où il assistait à la présentation du rapport de la Commission des états généraux sur l'éducation.

En fait, l'analyse des statistiques préliminaires de la CREPUQ, même si celles-ci sont fournies en nombre de personnes, montre une hausse de clientèle dans les secteurs névralgiques, soit de 0,6 p. 100 pour la clientèle à temps complet du premier cycle et surtout de 1,8 p. 100 au niveau du troisième cycle.

Gilles Pelloille