À bas la pauvreté!

Aujourd'hui, une personne sur cinq souffre d'une pauvreté anémiante, sans compter que le fossé ne cesse de se creuser entre les riches et les pauvres. Selon un document du Conseil supérieur de l'éducation, la moyenne des revenus totaux des étudiantes et étudiants à temps complet, au premier cycle universitaire, se situe à 9673 $. Quand on sait qu'à elle seule, l'inscription gruge près de 2000 $...

Le Comité de travail sur la pauvreté à l'Université a inventorié, l'année dernière, toutes les actions et programmes d'aide déjà existants sur le campus. Il s'est dégagé de cette enquête que chaque faculté apporte sa contribution pour améliorer la situation financière des étudiantes et étudiants, soit par l'installation de babillards pour la vente de livres usagés, ou en attribuant des bourses d'études, des prêts ou autres. Les étudiantes et étudiants vivant une situation financière difficile peuvent prendre des arrangements avec le Service des finances, profiter du Programme études-travail de la Fondation Force ou encore compter sur le Service d'aide financière. Le Comité veillera, au cours des prochains mois, à faire connaître ces activités à la population étudiante.

Comme le souligne Josée Garceau, membre du Comité de travail sur la pauvreté : <<Il est possible d'améliorer le problème que vivent certains étudiants par des moyens simples, concrets, faciles à mettre en oeuvre et surtout peu coûteux.>>

<<Par exemple, une première action a été posée par Normand Wener, doyen de la FLSH et membre de notre comité, qui a fait parvenir au corps professoral un document statistique sur la pauvreté, accompagné d'une lettre de sensibilisation au problème, poursuit Josée Garceau. Le doyen a demandé à toutes et à tous de vérifier, dans la mesure du possible, s'il était toujours nécessaire de recommander aux étudiants l'achat de la plus récente édition d'un volume, une édition qui coûte souvent plus cher.

Normand Wener a incité les professeures et professeurs à s'assurer de la justification du nombre de photocopies requises pour un cours. Enfin, le doyen a insisté pour que les professeures et professeurs informent la population étudiante de l'existence d'un service de livres usagés à la librairie GGC. Le Comité discutera prochainement de la possibilité de répéter ces actions chaque début de semestre et dans chaque faculté.>>

Cette année, le Comité présentera des conférences sur la planification financière adressées, d'une part, aux étudiantes et étudiants, et d'autre part, aux membres du personnel. De plus, le Comité tentera de sensibiliser les membres de la communauté qui embauchent des étudiantes et étudiants au facteur pauvreté. À compétence égale, ne vaut-il pas mieux engager celui ou celle qui vit une situation financière difficile?

Le présent trimestre s'annonce donc chargé pour les membres du Comité de travail sur la pauvreté à l'Université, qui se sont engagés à se rencontrer chaque mois.

Marche de solidarité

Dans le cadre de l'Année internationale pour l'élimination de la pauvreté, une marche de solidarité aura lieu le 17 octobre à Sherbrooke. Attention! Cette marche n'est pas un lieu de revendication. Elle se déroulera dans un climat de recueillement et de solidarité. Une fois le lieu de rassemblement gagné, une soupe <<populaire>> sera servie. Suivra un mot d'Albert Jacquard, puis la cueillette des engagements écrits pour aider à éliminer la pauvreté, que chacun se sera lancé le défi de remplir. Des autobus ramèneront gratuitement les gens à la maison.

Tous et toutes êtes invités à cette marche aux flambeaux. C'est entre autres une merveilleuse occasion de sensibiliser les membres de votre famille aux difficultés des autres. Pour plus d'information, pour vous procurer le programme ou encore pour partager avec d'autres vos idées et moyens de remédier à la pauvreté, contactez Josée Garceau, à l'Infocentre, au 821-7662. Des épinglettes, illustrant le logo de l'année internationale pour l'élimination de la pauvreté, sont disponibles au coût de 3 $. Les fonds amassés par la vente iront au regroupement du comité d'organisation de la marche, qui à son tour distribuera les profits aux organismes communautaires.

Mélanie Turcotte

Vignette

Les membres du Comité de travail sur la pauvreté à l'Université de Sherbrooke examinent des moyens concrets pour contrer la pauvreté sur le campus.