Évaluation périodique des programmes de baccalauréat en géographie et géographie physique

Conformément à la Politique des établissements universitaires du Québec relative à l'évaluation des programmes existants adoptée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) le 28 mars 1991, politique qui prévoit la diffusion des résumés des résultats de l'évaluation périodique des programmes, et conformément à la Politique de diffusion des résultats des évaluations périodiques des programmes de l'Université de Sherbrooke adoptée par le Conseil d'administration le 25 septembre 1995, voici le résumé de l'évaluation périodique des programmes de baccalauréat en géographie et en géographie physique, tels qu'approuvés par le Conseil d'administration du 27 mai 1996.

Toute évaluation périodique de programme de l'Université de Sherbrooke présente les grandes étapes suivantes : phase facultaire faite principalement par un comité d'évaluation du programme concerné constitué par le Conseil de faculté et chargé de rédiger un rapport et de le faire approuver par le Conseil de faculté, phase d'examen externe au moyen d'expertes ou d'experts externes nommés par le Comité institutionnel d'évaluation périodique des programmes de 1er cycle (CIEPP), phase d'examen institutionnel où d'abord le CIEPP puis le Conseil universitaire et enfin le Conseil d'administration examinent le rapport d'évaluation comprenant les rapports d'évaluation interne, les avis des expertes ou des experts et le plan d'action tel qu'approuvés par le Conseil de faculté.

C'est en 1963 que le Département a accueilli ses premiers étudiants et étudiantes. À l'origine, le Département proposait deux cheminements : une licence ès lettres en géographie et une licence en enseignement secondaire. À l'heure actuelle, le programme de baccalauréat en géographie permet un cheminement spécialisé ou un cheminement avec mineure ou certificat. Pour sa part, le programme de baccalauréat en géographie physique permet uniquement un cheminement spécialisé. Les deux programmes de baccalauréat sont offerts en régime régulier ou en régime coopératif.

Les 17 professeures et professeurs et une quinzaine de chargées et chargés de cours ont accueilli et encadré, à l'automne 1994, les 228 étudiantes et étudiants inscrits au programme de baccalauréat en géographie et les 56 inscrits au programme de baccalauréat en géographie physique. À cette équipe se joignaient deux professionnels, trois techniciens et deux secrétaires.

Le Comité d'évaluation du programme (CEP) a été créé et a débuté ses travaux en juin 1994. Sous la présidence de Michel Rheault, professeur, le Comité était composé de Linda Bellalite, Hardy Granberg et Romain Paquette, professeurs, Léo Provencher, chargé de cours, Stéphanie Côté et Stéphane Meloche, étudiants, et Réal Viens, coordonnateur des stages en géographie.

Cette évaluation s'est intéressée plus particulièrement à la pertinence du contenu, des programmes en regard des besoins du marché de l'emploi et des compétences attendues du profil des diplômées et des diplômés. Elle accordait autant d'importance aux éléments fondamentaux du cursus (qualité et cohérence des objectifs, des cheminements, des activités, des contenus de formation) qu'au rapport théorie et pratique et aux ressources professorales. Un certain intérêt a été accordé à la place qu'occupent les programmes dans l'Université et dans le réseau universitaire, au profil de sa clientèle, à la pédagogie et à l'évaluation des apprentissages. De moindre intérêt, les éléments traitant de la gestion des programmes, des ressources auxiliaires et de la pertinence d'offrir les deux programmes sur quatre années ont été plus sommairement étudiés.

Ces deux programmes se démarquent positivement des autres programmes de géographie au Québec tant par l'unicité de la formation spécialisée en géographie physique que par le fait qu'ils sont, avec un programme offert à l'Université de Montréal, les seuls programmes à décerner des diplômes ès sciences.

Ces deux programmes sont particulièrement appréciés par les employeurs pour la qualité de la formation des diplômées et des diplômés, mais aussi en regard du régime coopératif qui s'avère, pour toutes les catégories de répondantes et de répondants, un avantage significatif.

Les faiblesses des programmes tournent principalement autour de la définition des objectifs de formation. Il en découle que les partenaires consultés apprécieraient qu'une attention particulière soit accordée à l'intégration des contenus théoriques et pratiques, à l'établissement d'un projet éducatif permettant d'accroître la concertation entre les enseignantes et les enseignants, facilitant l'encadrement des clientèles étudiantes et maximisant l'utilisation des laboratoires et des ressources humaines et matérielles. Par cette mise en valeur des cursus, cette poursuite de l'intégration et l'ajout de mesures telle l'instauration de plans de cours uniformisés, il serait possible de réduire les redondances et les chevauchements parfois constatés.

De nouveaux objectifs permettront aussi d'accorder une attention plus soutenue à la formation professionnelle et assureront que celle-ci ne se réalise pas aux dépens du développement de l'esprit géographique. De plus, cette précision des intentions favorisera l'émergence de cheminements plus cohérents.

Pour les fins professionnelles, il faudrait, d'une part, accroître la formation en géomatique et en informatique et bonifier les notions en gestion de projets. D'autre part, la mondialisation des marchés suscite et génère l'intérêt d'offrir une base solide en géographie politico-économico-internationale. En dernier lieu, il faudrait accorder à la formation, offerte par le programme en géographie, plus d'importance aux contenus en géographie humaine.

Pour les fins de l'évaluation externe du programme, deux experts, Samuel P. Arseneault, professeur titulaire au Département d'histoire et de géographie de l'Université de Moncton, et André G. Roy, professeur titulaire et directeur du Département de géographie de l'Université de Montréal, ont effectué une visite le 12 décembre 1995. Cette visite a permis de confirmer les résultats présentés dans le rapport et d'étayer les suites à donner à l'évaluation.

Ainsi, le plan d'action a repris intégralement la trentaine de recommandations du rapport d'évaluation, en plus de déterminer la personne ou l'instance responsable de l'implantation des mesures prescrites, les échéanciers prévus et les budgets alloués.

La première recommandation propose que soient maintenus les deux programmes actuels.

À la suite de quoi, une majorité de recommandations concernant les cursus devraient être présentées au Conseil universitaire d'ici l'automne 1996. En fait, plus de la moitié des énoncés font référence aux objectifs des programmes, à leur structure, à leurs cheminements et aux contenus. Plus précisément, il est recommandé de revoir les objectifs des programmes de manière à s'assurer d'un meilleur équilibre entre la formation théorique et pratique et d'une plus grande intégration des compétences. Pour ce faire, on recommande la révision de la structure de chacun des programmes par la révision de l'agencement et du nombre des activités obligatoires, optionnelles et au choix, en plus de l'ajout d'activités de synthèse. Le Comité d'évaluation propose aussi de nouveaux contenus propres à chacun des programmes.

Pour mars 1997, le Comité recommande que l'on examine la question de créer un certificat en géomatique et ses coûts d'implantation.

Finalement, les dernières recommandations s'adressent plus particulièrement à la gestion du programme. Ainsi, il est proposé que soient créés des comités sectoriels devant examiner systématiquement le contenu des activités pédagogiques et ayant autorité sur l'apport de changements ou de modifications devant être apportés. Le Comité des programmes de premier cycle devrait disposer d'un mandat clair pour la ratification des plans de cours et être confirmé dans ses tâches et ses responsabilités pour ainsi faciliter la réalisation de son mandat. Les exigences d'admission pour chacun des programmes devraient être revues et des procédures établies pour les cas d'exception. Finalement, des ajouts de professeures ou de professeurs et des modifications aux tâches des chargées et chargés de cours devraient être apportées à la suite d'une définition précise des besoins des programmes.

Le rapport de l'évaluation périodique des programmes de baccalauréat en géographie et en géographie physique a été approuvé par le Conseil universitaire le 6 mai 1996. Le dossier a ensuite été acheminé au Conseil d'administration de l'Université de Sherbrooke et approuvé, par cette ultime instance, le 27 mai 1996.