Surplus de 50 205 $ aux états financiers de l'exercice 1995-1996

Un redressement remarquable

Malgré un manque à gagner total de 9 millions de dollars (soit des compressions de 7,2 millions de dollars et des prévisions budgétaires qui prévoyaient un déficit de 1,8 million de dollars), l'Université de Sherbrooke a finalement complété l'exercice financier 1995-1996 avec un surplus de 50 205 $.

Le recteur Pierre Reid s'est dit très satisfait de ces résultats inscrits aux états financiers 1995-1996 qui ont été approuvés par le Conseil d'administration le 30 septembre : <<Ces résultats remarquables démontrent une fois de plus que la communauté universitaire a su se prendre en main et que l'Université de Sherbrooke est gérée de façon rigoureuse.>>

En effet, les dépenses s'élèvent à 180 676 267 $, soit une baisse sensible par rapport à l'année précédente. <<Le plan de redressement que nous avons mis en place a été appliqué de manière très rigoureuse pour nous permettre de comprimer sérieusement nos dépenses, affirme le recteur. Toutes les unités administratives ont contribué à cet effort inégalé dans notre histoire. Les facultés ont même réalisé des économies supérieures aux prévisions, de manière à mieux faire face aux compressions prévues pour cette année. En effectuant des économies de plus d'un million de dollars, elles ont fait preuve d'un grand souci de préserver, malgré de lourdes compressions, la qualité de la formation offerte aux étudiantes et étudiants.>>

Pour sa part, le vice-recteur à l'administration, Daniel Hade, a noté en conférence de presse que le surplus de 50 205 $ permet de réduire le déficit accumulé pour le ramener à 3 066 239 $. <<Il s'agit d'une performance très rassurante dans un contexte de compressions sans précédent de nos subventions gouvernementales et surtout par rapport à d'autres universités québécoises. À l'Université de Sherbrooke, les coûts de nos fonctions administratives sont déjà inférieurs à ceux de la moyenne des autres établissements universitaires et nous sommes pourtant parvenus à les réduire encore>>, affirme le vice-recteur non sans une certaine fierté.

Ainsi, une réduction de 1,4 million de dollars a été obtenue dans l'ensemble des services administratifs, et les facultés ont réalisé des économies de 2,8 millions de dollars. Par contre, l'Université s'est assurée que les dépenses reliées au soutien à l'enseignement demeurent stables à 10,8 millions de dollars. <<Pour ce qui est du reste des compressions de nos dépenses, il provient d'une foule d'économies touchant l'ensemble des secteurs ainsi que de sacrifices consentis par toutes les unités administratives et tous les corps d'emploi>>, explique le vice-recteur.

L'Université ne relâchera pourtant pas ses efforts pour maintenir l'équilibre financier. Le recteur rappelle que le plan de redressement est maintenu et que l'Université a entrepris des efforts importants pour conserver sa place de choix au sein du peloton de tête des universités québécoises et canadiennes : <<Nous avons procédé à la mise en place de six chantiers. Leurs travaux sont appelés à faire davantage le lien entre les exigences de notre mission de formation et les choix budgétaires nécessaires pour la supporter. Certains de ces travaux, notamment ceux du chantier sur la réingénierie des processus administratifs, sont déjà en cours et nous pensons qu'ils se traduiront par des économies substantielles dès le prochain exercice.>>

Enfin, le recteur Pierre Reid estime que les résultats financiers du dernier exercice auront un effet bénéfique sur la campagne majeure de souscription de l'établissement : <<Les donateurs qui sont actuellement invités à contribuer à notre campagne auront ainsi l'assurance que leurs dons ne serviront pas à payer l'épicerie; leurs contributions représentent au contraire un investissement pour l'avenir. Pour l'ensemble de l'Université, c'est encourageant>>, de conclure le recteur.

Gilles Pelloille

Vignette

Les états financiers de l'Université ont été rendus publics par Carole Langlois, directrice du Service des finances, Jean Comtois, vice-recteur aux relations extérieures, et Daniel Hade, vice-recteur à l'administration.