L'ONU prise d'assaut par la République tchèque

Seize étudiantes et étudiants adeptes des relations internationales se rendront à New York, du 24 au 29 mars, afin de représenter la République tchèque à la table de conférence de l'ONU (Organisation des nations unies) lors de la Simulation des Nations unies.

Au-delà de 150 pays sont représentés à cette simulation durant laquelle des universitaires principalement d'Europe et d'Amérique jouent le rôle de diplomates et tentent, en l'espace d'une semaine, de défendre et de faire valoir, à travers diverses commissions, les idéologies et les intérêts du pays qu'ils représentent.

Plusieurs heures de travail

<<Nous travaillons à ce projet depuis le mois d'octobre. Nous avons investi d'innombrables heures afin d'être prêts à nous défendre au moment opportun>>, souligne Mathieu Brosseau, un participant inscrit au baccalauréat en histoire.

En effet, nos représentants de la République tchèque doivent apprendre l'histoire de leur nouveau pays d'adoption ainsi que sa situation au niveau international. Ils doivent posséder des connaissances sur l'historique de l'ONU, l'art de négocier et de s'exprimer en public, etc. Ces connaissances s'avèrent primordiales, car les diplomates en herbe auront à débattre des sujets tels les droits de la personne, l'environnement, le terrorisme, le désarmement et l'avenir de l'OTAN.

Penser comme un Tchèque

<<Il importe que les participants soient aptes à se mettre dans la peau d'un Tchèque et à penser comme un Tchèque, non pas réfléchir comme un Canadien qui perçoit un Tchèque>>, explique Pierre Binette, professeur au Département d'histoire et sciences politiques.

Dès leur premier jour à New York, nos diplomates d'une semaine rencontreront la véritable délégation de la République tchèque à l'ONU. Celle-ci leur apportera sûrement une aide précieuse en lien avec les négociations à venir. Les négociations débuteront lundi en fin de journée pour se poursuivre jusqu'au vendredi, jour où on votera les résolutions adoptées dans chacune des commissions.

Un projet comme celui de la Simulation des Nations unies entraîne des coûts de l'ordre de quelque 1000 $ par étudiant. Depuis plusieurs mois, les participants unissent leurs efforts afin d'amasser la somme nécessaire. <<Nous avons organisé plusieurs 4 à 7, vendu des t-shirts, du chocolat, etc. Nous souhaitons avoir une excellente visibilité sur le campus afin d'obtenir le plus de financement possible>>, admettent Maxime Gagnon et Helen Tsalamandris. Dernièrement, à la grande joie des participants et des organisateurs, le ministre des Relations internationales du Québec, Sylvain Simard, leur a remis une subvention de 1500 $.

Une expérience unique

L'activité maintenant créditée est offerte à tous les étudiants et étudiantes de l'Université depuis cinq ans. Selon Pierre Binette, cette activité vaut son pesant d'or : <<Une telle expérience permet d'accentuer les habiletés du travail d'équipe et l'autonomie. De plus, les étudiantes et étudiants devront surmonter les barrières linguistiques tout au long de cette semaine. Bien que l'ambiance au début des négociations soit quelque peu tendue, de nombreuses relations d'amitié se développent>>, affirme Pierre Binette, qui agira à titre de conseiller pour tous les participants à la Simulation.

Si vous désirez verser une subvention, vous n'avez qu'à faire parvenir votre don à la Fondation de l'Université de Sherbrooke en spécifiant que c'est au profit de l'activité du Club des Nations unies.

Éric Guay

Vignette

Helen Tsalamandris, Mathieu Brosseau et Maxime Gagnon sont fin prêts à négocier grâce aux connaissances transmises par leur professeur Pierre Binette (assis).