L'Université de Sherbrooke vole la vedette

au Mérite sportif de l'Estrie

L'athlétisme universitaire sherbrookois a dominé la scène de la 15e édition du Mérite sportif de l'Estrie, le 30 janvier à l'Hôtel Delta de Sherbrooke, devant les principaux intervenants et intervenantes du sport sherbrookois.

Le Vert & Or s'y est en effet montré sous son meilleur jour, raflant cinq des 11 titres majeurs à l'enjeu.

Le plus remarqué des victors décrochés par l'un de nos représentants a certes été celui de Michel Genest-LaHaye, qui a été proclamé l'athlète masculin par excellence de la région pour une deuxième année consécutive. L'étudiant-athlète, qui joue les dernières cartes de sa carrière universitaire, a accueilli cette marque de confiance avec grande satisfaction, mais de son propre aveu, avec un peu de surprise.

L'entraîneur-chef et grand manitou de l'athlétisme estrien, Richard Crevier, a donné le ton à ce raz-de-marée en mettant la main sur le trophée du meilleur entraîneur rémunéré de l'année. Richard succède ainsi à son bon ami Jean Laroche, le gagnant de ce titre depuis trois ans.

Sur scène, le victor en main, l'entraîneur spécialiste des sprints et haies a partagé avec l'auditoire les paroles qu'il avait échangées, il y a plus de dix ans, avec le gagnant du victor spécial, Georges Harkins, du Séminaire Salésien. Ce dernier lui avait dit : <<Une école sans sport, ce n'est pas une école>>, démontrant ainsi l'importance du volet formateur de l'activité sportive, une dimension incontournable de l'éducation des générations à venir.

D'autres titres

André Garon, également associé au Club d'athlétisme de Sherbrooke et à l'équipe d'athlétisme Vert & Or, a pour sa part été le choix du comité de sélection dans la catégorie de l'entraîneur bénévole de l'année.

En outre, comme pour accentuer la place que prend maintenant l'athlétisme en Estrie, la révélation de l'année en 1996 est un autre brillant représentant de ce sport, soit Alexandre Marchand. Cet athlète coloré est actuellement considéré comme le coureur universitaire le plus rapide au pays, dans l'épreuve du 600 mètres.

Le cinquième titre de cette impressionnante récolte a été l'affaire de l'équipe masculine de relais 4 fois 200 mètres (championne universitaire canadienne en 1996) formée de Patrice Doucet, Stéphane Belfort, Sébastien Larochelle, Rudolph Jean (substitut) et Jean-Charles Côté. Ce dernier a d'ailleurs tenu à souligner que toute l'équipe avait une pensée particulière pour leur coéquipier Sébastien Larochelle, hospitalisé pour des problèmes rénaux sérieux au moment du gala.

En fait, le seul trophée qui a véritablement échappé à l'Université de Sherbrooke a été celui que l'on a remis à l'athlète féminine de l'année. La patineuse de vitesse Annie Perreault a été préférée à Sonia Paquette, pourtant la seule Sherbrookoise a avoir participé aux Jeux olympiques d'Atlanta.

Sous son meilleur jour

Tous ces succès obtenus sont venus couronner une semaine de rêve pour les équipes sportives de l'Université de Sherbrooke, puisqu'ils coïncidaient avec l'obtention de positions historiques aux classements nationaux, en athlétisme et en volley-ball. En effet, l'équipe masculine d'athlétisme Vert & Or est devenue, dans les derniers jours de janvier, la première formation québécoise à être classée au premier rang des dix meilleures universités canadiennes dans cette discipline, tandis que ses homologues en volley-ball masculin obtenaient leur meilleure position à vie au tableau de l'Union sportive interuniversitaire canadienne, c'est-à-dire une deuxième place, ex aequo avec les Huskies de l'Université de la Saskatchewan.

René Roy

De gauche à droite, les lauréats en athlétisme au dernier Mérite sportif de l'Estrie : André Garon, Stéphane Belfort et Jean-Charles Côté, du relais Vert & Or 4 x 200 mètres, Alexandre Marchand, Michel Genest-Lahaye et Richard Crevier.