Une toute nouvelle acoustique

On ne pouvait entreprendre de travaux majeurs à la Salle Maurice-O'Bready sans augmenter l'efficacité scénographique et acoustique de la salle elle-même. L'ajout seul des foyers et des services au public n'aurait pu rendre justice à son importance dans la région.

Des réflexions mal contrôlées, des surfaces absorbantes dominantes en raison du traitement des deux murs latéraux composés de laine isolante rendaient cette salle <<sourde>>. <<Notre but : augmenter la réverbération de la salle autour de 1,25 à 1,50 seconde, au lieu de 0,84 seconde initialement, et la rendre ainsi vivante, explique l'acousticien Christian Martel.

<<De concert avec l'architecte, nous avons donc conçu une nouvelle finition intérieure avec des surfaces dures et réfléchissantes pour augmenter la réverbération et des formes courbes sur les murs latéraux et au plafond pour optimiser les réflexions acoustiques vers les spectateurs. Ainsi, chaque spectateur, de quelque siège que ce soit dans la salle, profitera des réflexions du plafond et non pas seulement les spectateurs du balcon comme elle en avait la réputation.>>

En raison de la multiplicité des catégories de spectacle (concert, théâtre, cinéma, conférence et spectacle amplifié) présentés à la Salle Maurice-O'Bready, une certaine flexibilité acoustique a également été assurée. <<Notre dernier souci concernait un autre facteur très important pour la qualité acoustique d'une salle de spectacle, soit le bruit perçu pendant les représentations, souligne l'acousticien. La ventilation, souvent la source sonore majeure, a été conçue pour être le plus silencieuse possible. De plus, la distribution dans la salle, réalisée avec l'ingénieur en mécanique, se fait par les passerelles techniques, ce qui permet de diminuer encore plus le bruit et nécessite moins de diffuseurs apparents au plafond.

Enfin, l'insonorisation de la salle par rapport aux espaces adjacents et à l'extérieur du bâtiment est aussi planifiée et sera mise en oeuvre à la prochaine phase.