En grec ancien, langue d'où nous vient ce mot, <<bibliothèque>> désignait le lieu où l'on dépose les livres. Au fil des ans, le sens de ce mot s'est transformé et Le Petit Robert, aujourd'hui, définit ainsi la bibliothèque : <<Salle, édifice où sont classés des livres pouvant être consultés>>.

Les bibliothèques d'aujourd'hui ne correspondent plus tout à fait à cette définition. À l'Université de Sherbrooke, le Service des bibliothèques offre beaucoup plus que des livres à sa clientèle. Outre 608 140 livres, les bibliothèques contiennent 704 944 microfiches, 281 786 volumes annuels de périodiques, 31 116 cartes géographiques, 65 734 photos aériennes, 8015 disques, 1610 vidéocassettes et 45 518 autres documents audiovisuels.

Faisons connaissance avec celles et ceux qui ont la responsabilité de rendre toute cette documentation accessible aux usagères et usagers des bibliothèques : le personnel du Service des bibliothèques.

Le Service des bibliothèques

Bien plus que des livres

Le Service des bibliothèques de l'Université de Sherbrooke comprend sept unités de service à la clientèle : les bibliothèques des Sciences humaines, de Musique, de Droit, des Sciences, des Sciences de la santé, la Cartothèque et l'Audiovidéothèque.

Ce Service a pour mission d'assurer à la communauté universitaire l'accès aux ressources documentaires requises aux fins de l'enseignement, de la recherche et des autres activités qui lui sont essentielles. Pour réaliser cette mission, le Service des bibliothèques doit d'abord développer une collection de documents, cataloguer et organiser cette collection de façon à la rendre exploitable par la clientèle. Il faut également développer des liens appropriés avec les sources extérieures d'information documentaire, afin de répondre aux besoins qu'il serait impossible ou inopportun de satisfaire par la constitution d'une collection locale. Ces liens peuvent prendre la forme d'activités de coopération au sein de réseaux de bibliothèques ou de communications avec des systèmes extérieurs de recherche documentaire informatisée. Troisième volet de sa mission, le Service assure le prêt des documents, un service d'aide à la clientèle et des activités de formation à la recherche documentaire. Il constitue aussi une sorte de Service de l'approvisionnement en matière d'achat de documents pour toutes les composantes de l'Université, notamment pour les chercheuses et chercheurs.

Pour assumer cette mission et assurer la gestion d'une collection de 1 746 863 documents, le Service des bibliothèques compte sur le travail de 79 personnes : 21 bibliothécaires, 33 techniciennes et techniciens, ainsi que 25 commis et secrétaires. Ce niveau des ressources humaines est proportionnellement le plus réduit parmi les bibliothèques universitaires québécoises : un employé pour 176,7 étudiants et étudiantes à Sherbrooke, comparativement à un pour 102,4 pour l'ensemble du Québec, en 1992-1993.

Autre caractéristique, la Bibliothèque de l'Université de Sherbrooke est celle qui consacre la plus grande part de ses dépenses à l'achat de documentation parmi les bibliothèques universitaires québécoises. Par exemple, elle y a consacré 46,6 p. 100 de son budget en 1992-1993 comparativement à une moyenne de 27,2 p. 100 pour l'ensemble des universités québécoises. En 1993-1994, les achats de documents ont totalisé 3 295 708 $. La plus grande part de ces dépenses, soit 2 675 842 $, ont servi au réabonnement de 6140 périodiques.

Du neuf à l'horizon

Depuis plus de 20 ans, les technologies de l'information documentaire ont provoqué des changements majeurs dans les services offerts : catalogage, contrôle du prêt, recherche informatisée dans des banques de données localisées à l'extérieur, recherche informatisée dans le catalogue de la Bibliothèque, recherche informatisée dans des banques de données sur disque compact détenues par la Bibliothèque, etc.

Pour les années à venir, des technologies nouvelles continueront de modifier substantiellement les conditions de la recherche documentaire : livraison électronique des documents en matière de prêt entre bibliothèques, développement des banques plein-texte sur disque compact, développement de l'accès en réseau pour les banques de données sur disque compact, en plus des outils servant à naviguer plus aisément sur les réseaux informatisés comme Internet.

Jules Chassé, directeur

Diane Guillemette

Commis senior

<<Je travaille à l'étage des périodiques à la Bibliothèque des sciences humaines. Mon travail consiste à ramasser les périodiques et les livres que les gens ont consultés et qui sont restés sur les tables. J'expédie les livres au premier étage et je classe les périodiques. Je fais d'abord un préclassement, parce qu'il faut que ces documents restent disponibles pour la clientèle, puis je les replace un par un dans les rayons. En tout, je classe à peu près 120 000 documents par année.>>

Sylvie Bareil

Responsable de la Bibliothèque

de musique

<<Ce qu'il y a de particulier et d'agréable à l'École de musique, c'est que je touche à tout. C'est moi qui prête les disques et les documents écrits. Je suis aussi préposée à la référence et j'aide les étudiantes et étudiants ainsi que les professeures et professeurs dans leur recherche. Je m'occupe de l'administration de la Bibliothèque. Je fais le catalogage des documents que j'achète. Je fais aussi de la recherche pour les acquisitions, pour choisir la meilleure version possible d'une oeuvre, que ce soit sur papier ou sur disque. Bref, je m'occupe de tout, et c'est sans doute pour cette raison que j'aime tant mon travail. À mon avis, je suis à la meilleure place.>>

Jean-Pierre Audy

Technicien de la documentation

<<Selon le type d'information qu'ils recherchent, je vais indiquer aux usagers et usagères dans quel outil bibliographique ils peuvent la trouver, que ce soit sur un CD-ROM, dans un catalogue informatisé ou dans un index sur papier. Mais ma tâche première est de m'occuper des transactions entre bibliothèques. La venue de l'informatique a beaucoup facilité l'accessibilité à l'information, ce qui fait que le nombre de demandes de documents que nous n'avons pas dans les bibliothèques de l'Université a beaucoup augmenté. Je fais à peu près 15 000 demandes de ce genre par année, ce qui constitue presque la moitié des demandes faites à l'Université. En ce moment, je travaille à l'implantation de Peb-UQ, un logiciel conçu pour l'uniformisation de l'envoi et la réception des demandes de prêts entre bibliothèques par courrier électronique. Ce logiciel nous facilitera la tâche et réduira les délais d'attente. De plus, nous pourrons bientôt utiliser Ariel, un système qui permet de faire circuler le contenu des documents par le réseau Internet.>>

Daniel Boyer

Bibliothécaire de référence

<<Mon travail consiste à donner un appui méthodologique aux usagers et usagères de la Bibliothèque de droit. Cela peut prendre différentes formes. Je peux les piloter individuellement ou alors organiser des sessions collectives qui peuvent, par exemple, porter sur un thème spécifique ou sur un outil informatique. Je participe aussi à la sélection des documents que la Bibliothèque achète. Les publications coûtent extrêmement cher et la valeur du dollar canadien diminue, ce qui nous oblige à faire des choix parfois difficiles.>>

Suzanne Lemay

Technicienne de la documentation

<<Je travaille à l'étage des périodiques à la Bibliothèque des sciences humaines. Mon travail consiste à ramasser les périodiques et les livresque les gens ont consultés et qui sont restés sur les tables. J'expédie les livres au premier étage et je classe les périodiques. Je fais d'abord un préclassement, parce qu'il faut que ces documents restent disponibles pour la clientèle, puis je les replace un par un dans les rayons. En tout, je classe à peu près 120 000 documents par année.>>

<<Je reçois les périodiques auxquels sont abonnées l'ensemble des bibliothèques de l'Université. Tous les matins, j'ai un plein chariot de revues et de magazines qui m'attend. J'inscris dans un fichier chaque document reçu, ce qui me permet de vérifier si nous recevons tout ce que nous avons acheté. Ensuite, j'estampille les documents, je colle leur cote et je les achemine à la bibliothèque qui les a commandés. Tous les jours j'envoie une caisse de périodiques à chaque bibliothèque, ce qui fait un total d'environ 60 000 unités traitées par année.>>

Germain Chouinard

Responsable de la Bibliothèque des sciences de la santé

<<À la Faculté de médecine, 60 p. 100 de l'enseignement se donne en tutoral, ce qui exige beaucoup d'autonomie de la part des étudiantes et étudiants. Ils doivent apprendre à apprendre par eux-mêmes. La Bibliothèque est donc pour eux un outil très important. Mon rôle est de leur simplifier la tâche dans leurs recherches, de rendre cet outil facilement accessible aux profs et aux étudiants, que ce soit de leur bureau, du laboratoire, de l'hôpital ou même de la maison. Grâce à l'informatique, notamment au réseau Internet, il est maintenant possible pour notre clientèle d'accéder à une banque de données bibliographiques spécialisée en sciences de la santé par un simple ordinateur personnel. Le développement de ce type d'outils ainsi que celui de la collection, bien sûr, constitue l'essentiel de mon travail.>>