Édifice Georges-Cabana : contestation

Cette lettre a été envoyée à Richard Giguère, directeur du Département des lettres et communications de la Faculté des lettres et sciences humaines.

Le journal LIAISON (numéro du 1er septembre 1994 et rappel dans le numéro du 13 octobre 1994) publiait récemment des articles qui annonçaient la proposition du comité de toponymie de la Ville de Sherbrooke de désigner le Pavillon central Édifice Georges-Cabana, du nom de Mgr Georges Cabana. Mes collègues et moi-même souhaiterions réagir à ce projet.

Nous nous opposons fortement à la sélection de ce nom pour désigner un édifice de l'Université en raison des nombreuses valeurs rétrogrades auxquelles il est associé dans notre société. Nous estimons que les valeurs soutenues, en son temps, par Mgr Cabana sont en totale contradiction avec les valeurs libérales aujourd'hui véhiculées dans le monde universitaire et qui suscitent notre adhésion.

Aussi, nous aimerions signaler notre vive opposition aux membres du Conseil de Faculté afin que celle-ci parvienne à temps (les commentaires devaient être acheminés avant le 31 octobre) aux membres du Conseil d'administration de l'Université.

Dans l'attente d'une réponse des organismes de décision de la Faculté, je vous prie de croire, Monsieur le directeur, à l'expression de mes sentiments distingués.

Marie-Thérèse Vinet, professeure au

Département des lettres et communications et

présidente du Groupe interfacultaire

de recherche et de rencontre des femmes

universitaires de Sherbrooke (GIRFUS)

Cosignataires : Jean Forest, André Marquis, Hervé Dupuis, Jean-Marcel Léard, Diane Boudreault, Gregory Reid, Céline Beaudet, Christian-Marie Pons, Winfried Siemerling, Pierre Martel, Yvon Laframboise, Armande Saint-Jean, Roger Tremblay, Jacques Michon, Jean Vigneault, Robert Edward, Robert Giroux et Pamela Russel.