Un géographe homme-orchestre

Lors de la cérémonie de collation des grades qui se d& eacute;roulera le 17 juin en après-midi, Henri Dorion, président de la Commission de toponymie du Québec, recevra un doctorat honoris causa en géographie.

Spécialiste en matière de toponymie et de terminologie géographique et expert en matière de territorialité, Henri Dorion est sans doute l'un des géographes québécois les plus connus et les plus estimés. Henri Dorion oeuvre dans ce d omaine depuis plus de 30 ans et son expertise est recherchée un peu partout à travers le monde. Il a présidé le Groupe d'experts des Nations Unies pour les noms géographiques de 1987 à 1991.

< tt>Les travaux d'Henri Dorion sur les questions territoriales ont débuté lorsqu'il a été nommé président de la Commission d'étude sur l'intégrité du territoire québécois.

Mais les champs d'intérêt du géographe ne s'arrêtent pas là. Il s'intéresse aussi à la géographie politique, au droit international, à la muséologie et même &agrav e; la musique. Il a pris part à une quarantaine de concerts, dont quelques-uns comme pianiste soliste avec l'Orchestre symphonique de Québec et l'Orchestre de Radio-Canada. Il est aussi polyglotte, parlant le russe, le polonais et le hongroi s, en plus du français, de l'anglais et de l'espagnol.

Né à Québec, il a d'abord étudié au Séminaire de Québec avant de s'inscrire à la Faculté de droit de l'Un iversité Laval. Reçu au barreau en 1958, il a pratiqué le droit pendant deux ans, puis est retourné aux études pour faire un baccalauréat et une maîtrise en géographie, diplôme qu'il a obtenu en 1962.

Après ses études, Henri Dorion a entrepris une carrière universitaire. D'abord chargé de cours à l'Institut de géographie de l'Université Laval, il y a été prof esseur de 1964 à 1978. Depuis, il a été tour à tour délégué général du Québec à Mexico, directeur du développement des politiques, puis de la planification au minist&egrav e;re des Relations internationales, sous-ministre adjoint au même ministère, directeur de la recherche, de la conservation et des relations internationales au Musée de la civilisation du Québec. Il est membre de la Sociét é royale du Canada et de l'Académie des sciences morales et politiques. Il a reçu de nombreux prix, dont la médaille du gouverneur général du Canada, le prix Jacques-Rousseau de l'ACFAS, le prix Bonaparte-Wyse de la Société de géographie de Paris et le prix de l'Agence de presse Novosti de Moscou.

Bruno Levesque