Une réduction des dépenses de 300 000 $ en deux ans

Les coupures commencent par le rectorat

Sensible aux positions exprimées par la communauté universitaire, principalement lors de la journée de consultation du 16 février, le Comité exécutif a décidé de commencer le processus de compressions budgétaires au sein même du rectorat.

Ainsi, les membres du Comité exécutif et le vice-recteur adjoint au personnel et aux étudiants ont consenti à renoncer à 3 p. 100 de leur salaire annuel pour les deux prochaines années. De plus, les allocations de frais de représentation hors normes seront coupées de moitié. D'ailleurs, la plupart des doyens ont déjà fait savoir qu'ils consentiraient aux deux mêmes mesures. Enfin, deux postes seront abolis au rectorat, dont un poste d'adjoint dès le 1er juin 1995.

Par ailleurs, le Comité exécutif s'attaquera à d'autres dépenses du rectorat. Au cours des deux prochaines années, les dépenses administratives seront réduites de 60 000 $ par année. Des coupures seront notamment effectuées dans l'attribution de subventions et des contributions de l'Université, de même que dans les services professionnels.

En tout, d'ici deux ans, les dépenses du rectorat auront été réduites de 300 000 $. On sait en effet que l'Université doit réduire ses dépenses de 13,5 millions de dollars d'ici le 31 mai 1997 afin de faire face à la diminution des subventions gouvernementales.

Le Comité exécutif pose ce geste au moment où devraient commencer les négociations avec les syndicats et associations représentant le personnel. Le recteur Pierre Reid explique que la communauté universitaire s'attendait à un geste de la direction : <<Comment exiger des sacrifices d'autres personnes si on n'est pas prêt à en faire soi-même? Les soldats ne vont pas volontiers au front s'ils voient les généraux se tenir confortablement à l'abri!>>

Gilles Pelloille