Un trou de 13 millions $ à combler d'ici 1997

Il semble inévitable que l'Université de Sherbrooke devra faire face à un manque à gagner de plus en plus important au cours des prochaines années. Le désengagement des gouvernements va forcer l'Université à couper radicalement dans ses dépenses.

Comme l'a expliqué le recteur Pierre Reid lors de la journée de débat du 16 février sur la situation financière, la communauté universitaire va devoir déployer des efforts importants pour trouver des solutions sans avoir recours à des coupures aveugles et arbitraires.

C'est que la pression de l'État se fait de plus en plus contraignante. En effet, le vice-recteur Daniel Hade est revenu de sa dernière visite au ministère de l'Éducation, avec une autre mauvaise nouvelle : un manque à gagner de 2,3 millions $ va s'ajouter aux 7,2 millions $ déjà annoncés pour 1995-1996 puisque le gouvernement du Québec a décidé de ne plus financer la dette des universités.

L'Université travaille à absorber les 7,2 millions $ et elle pense y parvenir au prix d'importants sacrifices. Par contre, ce nouveau manque à gagner vient tout remettre en question au point où le Comité exécutif va recommander au Conseil d'administration d'adopter un budget déficitaire de 2,3 millions $ pour 1995-1996. Comme le manque à gagner est évalué à 4 millions $ en 1996-1997, l'effort sera mieux réparti entre les deux années financières.

Mais déjà, d'autres contraintes viennent faire pression sur les finances de l'Université, comme le principe de <<l'enveloppe fermée>> selon lequel les revenus des universités ne seront plus liés à leur croissance de clientèle. Les données changent continuellement et la seule constante, c'est que les coupures augmentent sans arrêt, ce qui a fait dire au recteur Pierre Reid que l'Université de Sherbrooke fait face à une cible mouvante et ascendante.

Gilles Pelloille