Les diplômés de 92 subissent les contrecoups de la crise économique

La situation de l'emploi des diplômées et diplômés universitaires de Sherbrooke de 1992 s'est détériorée en raison de la crise économique qui affecte tous les secteurs de notre société.

C'est une des conclusions les plus flagrantes de l'étude Relance 1994 auprès des diplômés de 1992 menée par le Service de psychologie et d'orientation (SPO). Ainsi, comme en 1992, 89 p. 100 de celles et ceux qui désiraient un emploi à temps plein travaillent, mais la proportion d'emplois à temps partiel a augmenté.

L'étude révèle aussi un indice de la détérioration des conditions de l'emploi : les salaires sont moins élevés qu'il y a deux ans et le temps nécessaire pour se dénicher un travail est un peu plus long. Par contre, le taux de satisfaction à l'égard de l'emploi est relativement stable à 86,6 p. 100, de même que le taux de 87,2 p. 100 de diplômées et diplômés qui ont trouvé un emploi correspondant à leur champ d'études. Ces chiffres s'équivalent depuis les premières Relances en 1987.

Aspects positifs

<<Le bon côté des choses, c'est que nos universitaires ont commencé à être atteints plus tard et moins fortement par les effets de la récession que l'ensemble des travailleurs, explique Michel Roy, directeur du SPO. On remarque tout de même que, dans tous les secteurs, l'emploi est un peu plus précaire. Ceci s'explique par le fait que plus de personnes poursuivent des études en 1994, soit pour améliorer leurs perspectives d'emploi, soit à cause des exigences particulières de leur profession.>> En effet, parmi les diplômées et diplômés de 1992 qui ont décidé de poursuivre leurs études, 44,4 p. 100 se sont inscrits à la maîtrise contre 32,3 p. 100 parmi ceux de 1990, et 13 p. 100 se sont inscrits à d'autres études universitaires, par rapport à 5,2 p. 100 en 1990.

Certains programmes d'études ont connu une hausse de l'emploi à temps plein. Il s'agit de gestion de l'information et des systèmes (administration), rédaction française, mathématiques et service social. D'autres ont quelque peu diminué, comme management, génie chimique, génie électrique, géographie et sciences infirmières.

Toutefois, il ne faut pas se fier uniquement à ces tendances pour choisir un programme d'études. Comme le précise Lisa Bédard, conseillère en information scolaire et professionnelle au SPO : <<Il est préférable de voir plus loin que les statistiques. Les expériences de travail (incluant le bénévolat), les passe-temps, les compétences diverses et la personnalité influencent les statistiques de placement. Au départ, le choix de carrière de l'étudiante ou de l'étudiant doit être basé sur ses intérêts, ses valeurs et ses aptitudes puisque ces éléments joueront un rôle primordial sur son rendement scolaire et, en bout de ligne, sur son intégration sur le marché du travail.>>

L'étude Relance 1994 auprès des diplômés de 1992 a été menée auprès de 2093 diplômées et diplômés. Leur taux de réponse a été de 64 p. 100, ce qui est relativement élevé pour ce genre d'étude. Parmi les répondants, on comptait 555 hommes et 785 femmes. Le document est offert à la consultation aux Services aux étudiants.

Gilles Pelloille