Stages coopératifs

Aventures japonaises

Deux étudiants originaires de Sherbrooke reviennent d'un stage qu'ils ne sont pas prêts d'oublier. Patrick Turcotte, étudiant finissant au baccalauréat en chimie, et Sébastien Gagner, étudiant finissant en génie mécanique, ont travaillé durant sept mois pour deux grandes entreprises japonaises de la région de Tokyo. Lors d'une séance d'information offerte aux étudiantes et étudiants de l'Université sur les stages en terre nipponne, ils ont fait part de leur expérience.

Les deux voyageurs ont d'abord indiqué qu'on ne part pas au Japon en criant chapeau. En plus de maîtriser l'anglais, il faut connaître un minimum de japonais. Les deux stagiaires s'étaient bien préparés : plusieurs cours de japonais, dont quatre en deux ans à l'Université Bishop's pour Sébastien, suivi d'un mois d'apprentissage intensif à Vancouver.

S'adapter à la langue...

Aussi quelle ne fut pas la déconvenue de Sébastien en arrivant à l'aéroport de Tokyo : <<Je ne comprenais rien!>> Le niveau de langage de ses interlocuteurs était moins raffiné que celui qu'on lui avait appris... premier choc culturel! Heureusement, Tokyo est une mégapole internationale qui utilise beaucoup l'anglais. Patrick s'en est sorti avec un compromis : ses collègues de travail lui parlaient japonais, qu'il comprenait, et il leur répondait en anglais. <<Ça marchait!>>, assure-t-il. Au service du Centre de recherche de la Mitsubishi Chemical Corporation, à Yokohama, il était rattaché au Laboratoire de chimie computationnelle.

Quant à Sébastien Gagner, son stage a eu lieu chez un producteur d'acier, la Kawasaki Steel Corporation. En tant que chercheur au Centre de recherche, il a collaboré à une étude des propriétés réflectives de l'acier inoxydable. Au début, Sébastien a été étonné de découvrir que de la chaîne de montage à la direction, tous les employés portaient le même uniforme, semblable à une combinaison de garagiste. Deuxième choc culturel!

Bien que Tokyo soit une ville très occidentalisée, des surprises attendaient nos deux stagiaires. Comme les oreillers bourrés non pas de plumes, mais de... grains de riz. Un peu bruyant, au goût de Sébastien. Ou encore, les toilettes asiatiques, dont l'ouverture se trouve au ras du plancher : <<T'es toujours soulagé de trouver une toilette western dans un resto!>>, confie-t-il.

... et aux usages

Très grand par rapport aux Japonais, le futur ingénieur se rappelle certains matins douloureux. Encore endormi, il sortait de sa chambre sans prendre garde au cadre de porte... de six pieds de haut. Bang! <<Un autre choc culturel!>>, lance-t-il à l'auditoire qui s'esclaffe.

Plus sérieusement, les deux stagiaires semblent avoir beaucoup appris, tant sur cette culture si différente de la nôtre que sur eux-mêmes. Patrick Turcotte explique que lorsqu'on se retrouve en position minoritaire, et <<illettré>> de surcroît, on apprend à être plus ouvert aux gens. Il affirme avoir aujourd'hui une plus grande confiance en lui grâce à cette expérience. Quant à Sébastien Gagner, il affirme qu'on a beaucoup à apprendre des Japonais sur leur respect de la société. Selon lui, sur une population très dense de 125 millions d'habitants, seulement 25 meurtres ont été commis l'an dernier. De quoi réfléchir...

Collaboration spéciale

Michel Bury

Vignette

Sébastien Gagner, étudiant finissant en génie mécanique, et Patrick Turcotte, étudiant finissant au baccalauréat en chimie, sont de retour d'un stage de sept mois au Japon. Une expérience qu'ils ne sont pas prêts d'oublier.