Les professeures et professeurs retraités se regroupent

Couper entièrement les ponts avec un milieu dans lequel on a passé la plus grande partie de son existence n'est pas nécessairement facile ni souhaitable. <<Prendre sa retraite>> n'est pourtant pas synonyme de retrait de la vie active. C'est plutôt, de l'avis même de cette jeunesse à cheveux gris, un passage vers une nouvelle vie où le maintien des liens avec le passé conduit à de nouveaux projets, à de nouveaux défis.

L'Association des professeures et professeurs retraités de l'Université de Sherbrooke (APPRUS) existe depuis à peine quelques mois. Comme dans la plupart des universités de la province et du Canada où des associations semblables sont reconnues et possèdent un statut officiel, les professeures et professeurs retraités d'ici ont choisi de se regrouper. Les objectifs sont les mêmes : maintenir des liens avec leur ancien milieu de travail à l'avantage des membres retraités comme de l'institution elle-même et, à cette fin, établir une réciprocité de services.

<<C'est dans cet esprit de collaboration réciproque que nous avons tout d'abord créé un groupe de travail pour mettre de l'avant la fondation de l'APPRUS avec l'espoir d'en obtenir la reconnaissance officielle de l'Université, explique Andrée Désilets, professeure émérite et présidente de l'Association.

<<L'APPRUS est essentiellement un regroupement universitaire qui collabore à la mission interne et externe de l'Université. Nous inciterons nos membres à participer au service à la collectivité selon leur passé universitaire et leurs goûts personnels pour les sciences, les arts et les oeuvres sociales, etc. Il pourrait s'agir de simple bénévolat, mais leur participation pourrait aussi prendre la forme d'une représentation officielle auprès de tel ou tel organisme et même des services de l'Université, comme l'Université du troisième âge, la Fondation, etc.>>

Les professeures et professeurs retraités bénéficient déjà de certains avantages parmi lesquels se trouve l'accès aux services de la Bibliothèque et aux centres de documentation, à Internet, à la revue SOMMETS et au journal LIAISON. Ils sont invités aux fêtes universitaires et ont accès gratuitement au Centre sportif et au Ciné-campus. <<Mais nous souhaitons également obtenir des avantages comme celui d'utiliser un qualificatif autre que retraité avec notre titre de professeur, poursuit Andrée Désilets. Nous aimerions avoir une carte d'identité institutionnelle et maintenir si possible un lien d'emploi autre que régulier.>>

L'APPRUS veut obtenir pour ses membres la possibilité de participer à des fonctions de recherche comme personne-ressource, consultant, directeur d'essai, de mémoire ou de thèse, membre d'équipe de recherche et ce, dans le plus grand respect des structures en place. Finalement, l'APPRUS souhaite avoir accès à certains services de l'Université, tels l'audiovisuel, l'informatique et les services d'édition. Déjà, une quarantaine de personnes font partie de l'APPRUS. Qui a dit que la vie commence à 40 ans?

Hélène Goudreau

Vignette

Lors d'une récente rencontre, Jean-Marie Cliche, secrétaire, Andrée Désilets, présidente, et Jules Délisle, vice-président, ont discuté des orientations de l'APPRUS. Derrière eux apparaissent Marcel Drolet, François Lamy, trésorier, François Lavallée et Roch Roy.

Photo audiovisuel -- Roger Lafontaine