Les étudiantes et étudiants en génie

Une famille unie

Intégration, entraide et travail d'équipe, voilà ce qui a inspiré Noël Boutin, alors vice-doyen à l'enseignement, à mettre sur pied les groupes d'entraide à la Faculté des sciences appliquées il y a trois ans. <<La première session étant la plus critique, nous cherchions le moyen de faciliter l'intégration des étudiantes et étudiants dans leur nouveau milieu>>, soutient le professeur Boutin.

Le besoin d'ajouter le travail en équipe à la formation s'est fait sentir au cours de la réflexion entourant la réforme des programmes en génie. Selon certains, c'était un gage de réussite. <<Pour favoriser leur succès, nous croyions qu'il fallait amener les étudiantes et étudiants à travailler ensemble, à laisser de côté la compétition pour se centrer sur la coopération>>, lance Monique Dorion, un des piliers du projet. Pour encourager l'esprit d'entraide, les professeurs ont même orienté leurs cours afin que les devoirs, les travaux de session et les présentations orales se fassent en équipe.

Alors que dans d'autres écoles de génie la première année en est une d'épuration, la première session à Sherbrooke favorise l'esprit de la Faculté. <<Ici, on peut créer des liens>>, fait remarquer Nathalie Van Hoenacker, étudiante en génie. Selon Jean-François Tremblay, aussi étudiant en génie, le travail d'équipe est une préparation au travail professionnel et sert à développer des habiletés pour la coopération.

Afin d'offrir de meilleures conditions de formation, d'apprentissage et de réussite à la première session, les dirigeants de la Faculté des sciences appliquées ont placé les étudiantes et étudiants par groupes de quatre. Dès la rentrée, une demi-journée est consacrée à l'apprentissage du travail en groupe. Cette formation est donnée par une équipe d'animateurs et d'animatrices professionnels, sous la direction de Mario Lucas, psychologue spécialisé en relations de travail.

Les horaires sont établis de façon à ce que les membres d'une même équipe soient ensemble dans les cours et dans les laboratoires. De plus, les groupes sont équilibrés selon les cotes de rendement au cégep. Ainsi, il n'y a pas d'équipe plus forte qu'une autre.

Les instigateurs du projet n'ont pas encore vérifié si le taux d'abandon est moins élevé à la fin de la première année, mais ils sentent bien que les étudiantes et étudiants sont plus heureux qu'avant. France Gaignard

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Les groupes d'entraide aident à passer à travers la première session, estiment Nathalie Van Hoenacker, Thierry St-Cyr, Jean-François Tremblay et Hatem Belhi, étudiants en génie.

Programme de parrainage étudiant

Soucieux de l'intégration des petites nouvelles et des petits nouveaux à la Faculté de génie, Hatem Belhi, étudiant en génie informatique, a proposé un projet complémentaire aux groupes d'entraide : le programme de parrainage étudiant. Ce programme associe une ancienne ou un ancien aux membres d'une équipe de première session afin de répondre à leurs questions sur le fonctionnement du milieu universitaire.

Noël Boutin, professeur et instigateur des groupes d'entraide, voit d'un bon oeil le projet de l'étudiant : <<Je crois à l'entraide entre pairs.>> Il pense que les étudiantes et étudiants sont beaucoup plus réceptifs à l'information si elle est dite par un ancien étudiant qui <<est passé par le système>>.

Hatem se souvient de sa première année et estime qu'il existe un besoin pour ce programme, puisqu'il favorise l'intégration au milieu universitaire. <<J'aurais aimé rencontrer du monde, avoir une référence quand je suis arrivé à Sherbrooke>>, conclut l'étudiant en dernière année.

France Gaignard