La cote de rendement est équitable

En 1995, les établissements universitaires du Québec ont adopté des mesures pour s'assurer que le dossier scolaire des diplômées et diplômés du collégial qui font une demande d'admission à l'université soit évalué le plus équitablement possible, quel que soit le collège de provenance.

Depuis de nombreuses années, compte tenu que les pratiques des enseignants et des établissements du collégial en matière de notation peuvent varier, les universités québécoises utilisaient la méthode de la cote Z, plutôt que les moyennes, pour comparer les notes des sortants des collèges.

On a cependant constaté qu'il existe des situations où les meilleurs élèves d'un groupe ne peuvent obtenir une cote Z élevée. C'est pour corriger cet effet indésirable que la cote de rendement au collégial a été implantée. Cette méthode consiste à pondérer la cote Z par un indice de correction qui tient compte de la force du groupe au collégial et permet de situer les résultats de l'étudiante ou de l'étudiant, quelles que soient les caractéristiques du collège fréquenté, du programme suivi ou du mode de regroupement des élèves.

Lors de l'adoption de la cote de rendement, les universités s'étaient engagées à procéder aux analyses nécessaires pour vérifier les effets de la nouvelle méthode à partir des données réelles de l'ensemble des collèges. Un groupe de travail formé de représentantes et représentants des collèges et des universités a réalisé cette étude en examinant les dossiers scolaires de plus de 60 000 diplômées et diplômés des programmes préuniversitaires.

L'étude a confirmé que la cote de rendement est plus équitable que la cote Z, parce qu'elle donne aux meilleurs élèves des chances égales d'accès aux programmes universitaires les plus contingentés, quel que soit le collège fréquenté. Elle démontre également que l'effet réel des résultats du secondaire sur le calcul de la cote de rendement individuelle est inférieur à la moitié de 1 p. 100. On peut donc affirmer qu'aucun élève ne <<traînera>> ses notes du secondaire jusqu'aux portes de l'université.

Telles sont les principales conclusions du rapport de validation de la cote de rendement que la CREPUQ a déposé au Comité de liaison de l'enseignement supérieur, le 11 octobre, en soulignant que l'analyse de certains aspects particuliers de cet outil serait poursuivie.