Évaluation périodique du programme

de baccalauréat en philosophie

Conformément à la Politique des établissements universitaires du Québec relative à l'évaluation des programmes existants adoptée par la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) le 28 mars 1991, politique qui prévoit la diffusion des résumés des résultats de l'évaluation périodique des programmes, et conformément à la Politique de diffusion des résultats des évaluations périodiques des programmes de l'Université de Sherbrooke adoptée par le Conseil d'administration le 25 septembre 1995, voici le résumé de l'évaluation périodique du programme du baccalauréat en philosophie, tel qu'approuvé par le Conseil d'administration du 17 juin 1996.

Toute évaluation périodique de programme de l'Université de Sherbrooke présente les grandes étapes suivantes : phase facultaire faite principalement par un comité d'évaluation du programme concerné constitué par le Conseil de faculté et chargé de rédiger un rapport et de le faire approuver par le Conseil de faculté; phase d'examen externe au moyen d'expertes ou d'experts externes nommés par le Comité institutionnel d'évaluation périodique des programmes de 1er cycle (CIEPP); et phase d'examen institutionnel où d'abord le CIEPP, puis le Conseil universitaire et enfin le Conseil d'administration examinent le rapport d'évaluation comprenant les rapports d'évaluation interne, les avis des expertes ou des experts et le plan d'action tels qu'approuvés par le Conseil de faculté.

Le baccalauréat en philosophie de l'Université de Sherbrooke existe depuis le début de 1962. La dernière modification majeure du programme remonte à 1987.

Les objectifs actuels sont de trois ordres. Au plan des savoirs, le programme vise à faire acquérir des connaissances relatives aux grandes étapes de l'histoire de la pensée occidentale, aux problématiques spécifiques de la recherche contemporaine en philosophie, aux apports de la philosophie en regard des problématiques socioculturelles, aux méthodes et concepts fondamentaux des sciences humaines ayant des rapports avec la philosophie. Au plan de la formation disciplinaire et interdisciplinaire, il vise à faire acquérir une formation philosophique historico-critique permettant l'intégration des connaissances philosophiques, à initier à la recherche discursive et interdisciplinaire. Au plan de la formation personnelle et intégrale, il vise à aider l'étudiante ou l'étudiant à poursuivre un cheminement intellectuel relativement aux questions fondamentales de l'existence humaine, à acquérir une méthode de travail personnelle axée sur le développement de son sens critique, à développer des aptitudes pour comprendre les phénomènes complexes de la vie sociale et culturelle. Le baccalauréat en philosophie comprend un cheminement spécialisé et un cheminement avec mineure. Depuis 1989, le programme compte une vingtaine de nouvelles inscriptions par année et entre cinq et dix diplômés par année. Jusqu'à cette année, sept professeurs assurent le fonctionnement du programme de baccalauréat et celui de la maîtrise en philosophie.

Le Comité d'évaluation du baccalauréat en philosophie a été créé le 12 mars 1992. Celui-ci était composé de quatre membres : Yvan Cloutier, président du comité et professeur associé au Département, Bernard Chaput, professeur titulaire, directeur du Département et responsable du programme, ainsi que Jasmin Tanguay et Gino Gélinas, étudiants au baccalauréat en philosophie.

Les thèmes majeurs retenus comme objets d'évaluation étaient les suivants : la pertinence des contenus, la pertinence pour les besoins et le marché, les caractéristiques souhaitées du profil fonctionnel de la diplômée ou du diplômé, la cohérence, le profil de la clientèle, l'état des ressources et la nature de la gestion et de l'encadrement, la qualité du milieu d'apprentissage qui inclut l'encadrement pédagogique et le climat relationnel.

La perception positive du programme par les étudiantes et les étudiants et par le milieu, la bonne préparation aux études de maîtrise en philosophie constituent les forces du programme actuel. Par ailleurs, le climat et la qualité du milieu d'apprentissage constituent sans doute des faiblesses. Les nombreuses remises en question par la direction de l'Université au cours des dix dernières années n'ont pas aidé à améliorer ce climat qui aurait pu contribuer à attirer des clientèles suffisantes pour assurer le développement harmonieux du programme.

La clientèle peu nombreuse a amené l'Université à cesser de renouveler les ressources professorales susceptibles de créer le dynamisme nécessaire au développement. Donc, le peu de ressources professorales a constitué et constitue une faiblesse. C'est le cercle vicieux : peu de clientèle, peu de ressources, peu de ressources, peu de clientèle.

Le 10 février 1995, des évaluateurs externes ont effectué leur visite : Serge Robert, professeur titulaire de l'Université du Québec à Montréal, et Pierre Laberge, professeur titulaire de l'Université d'Ottawa. Ces évaluateurs ont déposé leur avis en mars 1995.

Le Comité d'évaluation du programme (CEP) de baccalauréat en philosophie avait formulé 20 recommandations qui ont été reçues le 15 décembre 1994 par le Conseil de la Faculté des lettres et sciences humaines. À la suite de la visite des experts, un rapport complémentaire du CEP aux avis des experts a été rédigé et reçu le 25 mai 1995 par le Conseil de la Faculté des lettres et sciences humaines. Le 25 mars 1996, le Conseil d'administration de l'Université a décidé du transfert du baccalauréat en philosophie et de la maîtrise en philosophie de la Faculté des lettres et sciences humaines à la Faculté de théologie, étant entendu que la Faculté de théologie devait compléter l'évaluation du baccalauréat en philosophie. Ce que la Faculté de théologie a fait rapidement. Le 29 mars 1996, le Conseil de la Faculté de théologie a adopté le programme de réalisation des recommandations du CEP, tenant compte de l'avis des experts et du transfert du baccalauréat en philosophie de la Faculté des lettres et sciences humaines à la Faculté de théologie. Les principales recommandations sont le maintien du baccalauréat spécialisé en philosophie et d'au moins 4 3/4 ressources professorales, ce qui est assuré par le transfert du programme de la Faculté des lettres et sciences humaines à la Faculté de théologie. Les autres recommandations en voie d'être réalisées sont l'ajout d'un objectif pour préparer à l'enseignement de la philosophie au collégial; une nouvelle structure de programme qui comporte un tronc commun de 33 crédits d'activités obligatoires et, pour le cheminement spécialisé, 39 à 51 crédits à option, 6 à 18 crédits au choix; un même tronc commun pour le baccalauréat spécialisé pour la mineure en philosophie; une révision des contenus des activités pédagogiques et un nouvel agencement; l'élimination des activités pédagogiques de tutorat (à l'exception de deux); le maintien d'une activité pédagogique sur la logique formelle; l'abolition des activités pédagogiques du bloc sciences humaines; l'introduction de la formule de tutorat qui pourrait contribuer à retenir les étudiantes et les étudiants; l'identification d'activités pédagogiques en philosophie incluant l'éthique susceptibles d'intéresser les étudiantes et les étudiants d'autres programmes; la révision des activités pédagogiques à option. Le transfert du baccalauréat en philosophie de la Faculté des lettres et sciences humaines à la Faculté de théologie est susceptible de relancer le baccalauréat : d'abord, il y a des philosophes en nombre suffisant à la Faculté de théologie; ensuite, il y aura des activités communes avec le baccalauréat en théologie.

Le rapport d'évaluation du baccalauréat en philosophie a été déposé le 6 mai 1996 et approuvé par le Conseil universitaire le 3 juin 1996. Le 17 juin 1996, le Conseil d'administration de l'Université de Sherbrooke recevait le rapport et approuvait le résumé de l'évaluation périodique du programme de baccalauréat en philosophie.