Équité salariale

20 millions consentis

Le ministre de l'Éducation, Jean Garon, a consenti un montant de 20 millions de dollars pour financer une partie de la rétroactivité de l'équité salariale.

<<Nous savons désormais à quoi nous en tenir quant au financement gouvernemental, puisque le ministre Garon a précisé que cette injection de 20 millions d'argent neuf devait constituer une contribution totale et finale du gouvernement dans le dossier de l'équité salariale. Mais le problème de la négociation de l'équité salariale est loin d'être réglé pour autant>>, a affirmé Claude Hamel, président de la CREPUQ et président de l'Université du Québec.

Claude Hamel a rappelé que les coûts de la rétroactivité du 30 novembre 1989 - date de l'implantation de l'équité salariale dans les universités - au 30 novembre 1994 avaient été estimés à 53 millions de dollars, et qu'ils atteindront quelque 60 millions au 31 mai 1995. Les 20 millions consentis par le gouvernement représentent donc un tiers seulement des coûts relatifs à la rétroactivité et rien n'est prévu pour le financement de coûts récurrents annuels estimés à 13 millions de dollars. <<Or, le discours des crédits annonçait une compression de 53 millions dans les subventions aux universités pour 1995-1996, à laquelle il faut ajouter les coûts de la progression dans les échelles salariales et la non-indexation des dépenses non salariales>>, a précisé Claude Hamel.

Les universités ont toujours été disposées à régler le dossier de l'équité salariale selon les paramètres des règlements intervenus dans les secteurs public et parapublic, mais elles s'y employaient dans la perspective d'un financement par le gouvernement de l'ensemble des coûts impliqués. Elles devront revoir cette approche en considérant leur situation particulière.

C'est pourquoi le comité exécutif de la CREPUQ a-t-il décidé, lors de sa dernière réunion, de maintenir l'arrêt des activités de la table sectorielle SCFP et de lever le moratoire relatif à la suspension des activités aux tables locales de négociation. <<C'est là que devront intervenir les règlements de l'équité salariale dans les universités, puisque c'est là, beaucoup mieux qu'à une table sectorielle, que les établissements pourront tenir compte des spécificités propres à chacune>>, a conclu Claude Hamel.

Louis Savard, CREPUQ