Depuis son instauration en 1966-1967, le régime coopératif a fait boule de neige. Réservé au départ aux seuls étudiants et étudiantes inscrits au baccalauréat en sciences appliquées ou à la maîtrise en administration des affaires, il est maintenant offert à plus de 4000 étudiantes et étudiants inscrits dans 20 programmes donnés dans six facultés. Chaque année, 3000 stages sont effectués par ces étudiantes et étudiants, ce qui leur permet d'empocher environ 24 millions de dollars.

Pas étonnant dans ces conditions que l'alternance études-travail connaisse tant de succès. Il suffit d'ailleurs de se promener dans les facultés et de demander aux étudiantes et aux étudiants la raison pour laquelle ils ont choisi de s'inscrire à l'Université de Sherbrooke plutôt qu'ailleurs. Plus souvent qu'autrement, ils répondront : <<Le régime coop>>.

Responsable de l'ensemble des activités reliées au régime coopératif ainsi que du bureau de placement de l'Université, le personnel du Service de la coordination compte 37 personnes : deux à la direction, quatre au Bureau de placement et 31 à la coordination comme telle, dont trois responsables de secteur, 19 coordonnatrices et coordonnateurs et neuf employées de soutien. À eux tous, ils parcourent 325 000 kilomètres par année pour recruter des employeurs ou visiter les étudiants et étudiantes en stage. Voici quelques-uns des membres de ce service dont l'activité est devenue une caractéristique fondamentale de l'Université.

Bruno Levesque

Le Service de la coordination

Trouver 3000 stages chaque année

Plusieurs étudiantes et étudiants ont choisi de fréquenter l'Université de Sherbrooke en raison de la possibilité d'y effectuer des stages rémunérés en entreprise. Depuis l'instauration du régime coopératif, le nombre d'étudiantes et d'étudiants de l'Université provenant de l'extérieur de la région de Sherbrooke n'a cessé d'augmenter. Avec 75 p. 100 de sa clientèle provenant de l'extérieur de son bassin naturel de recrutement, l'Université de Sherbrooke peut se targuer d'être la plus québécoise des universités. Le régime coopératif n'est certainement pas étranger à cette performance.

Pour le Service de la coordination, l'alternance études-travail à la base du régime coopératif se traduit par la recherche d'entreprises intéressées à recevoir un stagiaire. Son personnel offre également une formation aux stagiaires avant leur premier stage et s'assure de dénicher des stages qui correspondent à leurs besoins de formation; il supervise les stagiaires et veille au bon déroulement des stages.

En plus de ces tâches, dont s'acquitte la Section des stages coopératifs, le Service comporte une Section du placement aux finissantes et finissants de l'Université, afin de les aider à se trouver un emploi. Là encore, en plus d'offrir une formation destinée à mieux préparer les finissantes et finissants au monde du travail, le Service joue le rôle d'intermédiaire entre les employeurs et leurs futurs employés et employées.

Des transformations qui compliquent la tâche

Depuis quelques années, la proportion de stages effectués en entreprise privée augmente continuellement. Alors que, il n'y a pas si longtemps, les gouvernements et les organismes gouvernementaux constituaient la majeure partie de notre clientèle, plus de la moitié des stages effectués en 1993-1994 l'ont été en entreprise privée. Et tout semble indiquer que cette tendance va en s'accroissant.

Cette transformation progressive de notre clientèle d'employeurs a entraîné d'importants changements dans le travail des coordonnatrices et coordonnateurs. Plus les stagiaires se déplacent vers le secteur privé, plus les employeurs deviennent exigeants, et plus il est difficile d'obtenir une certaine fidélité de leur part. Le Service doit donc élargir son bassin d'employeurs, ce qui augmente le temps consacré à la sollicitation.

La compétition constitue un autre élément qui a évolué avec le temps. Durant de nombreuses années, seules quelques universités offraient à leur clientèle la possibilité de faire des stages; ce n'est maintenant plus le cas. De 1993 à 1994, le nombre de programmes coopératifs accrédités par le gouvernement du Québec a presque doublé. En plus des universités, un nombre très important de cégeps, de collèges et même d'écoles secondaires proposent des stagiaires aux employeurs. Les stages de nos compétiteurs sont souvent moins longs, plus flexibles, quelquefois même non rémunérés, ce qui constitue des avantages pour certains employeurs.

De plus, plusieurs entreprises retardent leur décision au-delà de la période d'entrevues. Cette situation a pour effet qu'un nombre grandissant d'étudiantes et d'étudiants doivent par la suite être placés un à un, sur représentation, ce qui prolonge grandement le processus de placement.

Voilà le dilemme de notre service : alors que notre clientèle se diversifie et que nous devons élargir notre bassin d'employeurs, nous disposons de moins en moins de temps pour rechercher des stages, parce que le processus de placement des stagiaires est plus long. Cette situation exerce une pression supplémentaire sur le personnel du Service. Nous parvenons encore à placer tout notre monde dans la plupart des programmes, mais l'effort qui doit être déployé, surtout pour le premier stage, est beaucoup plus soutenu qu'auparavant.

Trouver 3000 stages par année n'est pas une mince affaire. Aussi faut-il tirer avantage de toutes nos ressources, de tous nos atouts, et particulièrement de la qualité de nos étudiantes et étudiants. Jusqu'à sept sessions de formation leur sont offertes pour les préparer à faire face aux employeurs et à offrir le meilleur rendement possible lors du stage. À travers ces séances de formation et nos rencontres avec eux, nous leur faisons comprendre qu'ils sont placés dans une situation d'emploi réel. Ils ont une grande responsabilité face à l'employeur, mais aussi face aux étudiantes et étudiants qui viendront après eux; un stagiaire en poste devient en quelque sorte l'ambassadeur de ses successeurs. Sa performance et la qualité du travail qu'il fournit sont les éléments sur lesquels l'employeur fondera sa décision d'accepter ou non un autre stagiaire.

Renald Mercier

Directeur

France Morrissette

Commis senior

<<Je m'occupe des dossiers des étudiants et étudiantes à partir du moment où ils sont admis au régime coopératif, jusqu'à ce qu'ils aient terminé les stages requis par leur programme. Je suis aussi chargée de préparer les horaires pour les entrevues des étudiantes et étudiants, que ce soit avec les employeurs ou avec les coordonnatrices et coordonnateurs.>>

Paul Desaulniers

Coordonnateur en sciences appliquées

<<Notre mandat, comme coordonnateur, est de placer le plus d'étudiants possible, et de leur trouver de bons stages. Nous devons aussi nous assurer que tout fonctionne bien durant le stage. Comme nous sommes cinq en sciences appliquées, nous nous sommes partagé le territoire. Je m'occupe de la Rive-Sud de Montréal, du Richelieu jusqu'à Sorel, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. L'ouest de l'île de Montréal étant très actif actuellement, j'ai aussi plusieurs stagiaires dans ce secteur.>>

Daniel Brière

Conseiller en placement

<<Mon rôle est de m'assurer de référer les meilleures candidatures possible pour combler les postes que les employeurs annoncent. Une autre de mes tâches, tout aussi importante, est de préparer les étudiantes et étudiants à faire une entrée réussie sur le marché du travail. Je leur offre une formation, individuellement ou en groupes. Je les conseille sur l'attitude à adopter et je leur fournis des outils pour améliorer leurs chances de trouver un emploi qui leur convient.>>

Réal Viens

Coordonnateur en géographie

<<Évidemment, mon défi consiste à dénicher des stages pour les étudiantes et étudiants de géographie, une discipline malheureusement méconnue. Je dois donc faire de la sollicitation partout au Québec et même ailleurs au Canada. Ensuite, je visite les stagiaires pour assurer leur encadrement et un suivi pédagogique.>>

Ginette Legault

Commis junior au placement

<<Je suis la porte d'entrée de la Section placement, autant par téléphone qu'en personne. Je distribue des formulaires, j'explique la marche à suivre pour s'inscrire au Service. Même si notre mandat consiste à aider les finissantes et finissants, je donne aussi de l'information concernant les emplois d'été pour étudiantes et étudiants. Je m'occupe de la correspondance du bureau et de l'entrée des dossiers informatiques des étudiantes et étudiants.>>

Hélène Codère

Responsable du Secteur administration

<<Mon travail consiste à planifier et organiser les activités reliées à la sollicitation des entreprises et au placement des étudiantes et étudiants de six programmes. Ces objectifs sont réalisés conjointement avec mon équipe, qui est composée de sept coordonnatrices et coordonnateurs.>>