La philosophie de Sarah-Valerie Gersovitz

Vivre dangereusement...

La Galerie d'art du Centre culturel présente, jusqu'au 9 avril, deux séries d'oeuvres de Sarah-Valerie Gersovitz.

Sarah-Valerie Gersovitz a été influencée à un jeune âge par Louis Parent, son professeur de dessin à l'École des Beaux-Arts de Montréal, qui a toujours été profondément respectueux de l'évolution du processus de création de chaque individu. Sarah-Valerie a bien appris sa leçon : elle a toujours suivi une voie personnelle et a été son propre guide.

C'est ainsi que l'artiste a relevé un défi de taille : un an de production intensive alliant le goût de l'aventure à une solide connaissance de soi. Elle a saisi cette chance avec enthousiasme, en se livrant à un dialogue intime avec son travail. Se laissant dès lors guider par le flux et reflux du processus de création, elle a entrepris un voyage à la fois périlleux et vivifiant.

Chacune des séries est intimement liée au processus de création qui les a vu naître, chacune constituant une entité. Un premier ensemble de 29 constructions bas-reliefs est le résultat d'une véritable partie de plaisir où l'artiste laisse libre cours à son esprit d'invention et à un délicat sens de l'humour, et où l'opulence de la matière témoigne d'un grand raffinement plastique.

L'artiste quitte ensuite temporairement ses constructions pour renouer avec la peinture et prendre le chemin de la passion. En changeant de médium, elle explore de nouvelles pistes avec une perspective transformée.

Le travail de Sarah-Valerie Gersovitz est complexe et vigoureux. Le spectateur ou la spectatrice s'y retrouve un partisan du vertige, de l'engouement de l'aventure créatif et surtout du plaisir de vivre immensément sa propre passion.

Ann Bilodeau