Équité salariale

La décision de ne pas financer l'équité salariale dans les universités provoque étonnement et consternation.

Les déclarations des ministres Marois et Blackburn annonçant que le gouvernement ne financerait pas l'équité salariale dans les universités a suscité l'étonnement et la consternation chez les chefs d'établissement universitaire.

Dans une position rendue publique le 10 mars, la CREPUQ affirme que cette décision est tout à fait incompréhensible compte tenu des échanges continus qui ont eu cours entre les représentants du ministère de l'Éducation du Québec, du secrétariat du Conseil du Trésor et des universités depuis le début de cette opération, en avril 1990.

<<Lorsque les universités réclament le financement de l'équité salariale par le gouvernement, elles ne recherchent aucun privilège, déclare Claude Hamel, président de la CREPUQ et de l'Université du Québec. Les universités ont toujours été financées sur la base d'une indexation de leur masse salariale en fonction de la politique salariale du gouvernement. Par leur présente réclamation, elles veulent tout simplement obtenir le même traitement que le gouvernement s'est accordé à lui-même dans la négociation de l'équité salariale avec ses propres employés, le même traitement qu'il a consenti aux hôpitaux, aux commissions scolaires et aux cégeps. Ce n'est là que justice.>>

Claude Hamel a rappelé que les paramètres du financement universitaire pour l'année 1995-1996 sont particulièrement sévères : l'enveloppe budgétaire est fermée au même niveau que pour l'année 1994-1995, mais elle inclut des coûts nouveaux importants dont, par exemple, le financement du service de la dette. Ajouté à des diminutions du financement dues à des baisses de clientèles universitaires constatées en 1994-1995 et aux coûts de système, le total des compressions atteint plus de 80 millions $. La situation financière des universités sera donc extrêmement difficile en 1995-1996, et cela d'autant plus qu'elles ont déjà dû absorber des compressions estimées à 100 millions $ au cours des deux dernières années.

Source : la CREPUQ