LIAISON présente le premier d'une série de reportages sur l'internationalisation de l'Université.

L'internationalisation de l'Université

Plus qu'un accessoire, une nécessité

<<Pour nous, faire de la coopération internationale, c'est une façon de développer la compétence de l'Université dans l'exercice de sa mission d'enseignement et de recherche.>>

Jacques Proulx est délégué à la coopération internationale depuis quatre ans. Son rôle : stimuler et coordonner tout ce qui a trait à cette coopération. Nous vivons dans un environnement sans cesse plus global. Un monde où science, culture et économie se mondialisent. Les étudiantes et les étudiants ainsi que toutes les personnes intervenant dans leur formation doivent donc développer des compétences permettant de travailler et de vivre dans ce monde décompartimenté.

Mais qu'entendons-nous par ce terme plutôt vague d'internationalisation? <<On peut le définir comme un ensemble de politiques, d'activités et de services qui insufflent une dimension internationale et interculturelle à la formation, à la recherche et aux services>>, précise Jacques Proulx. Cette internationalisation est d'ailleurs une préoccupation croissante de l'Université. La création d'un comité de la coopération internationale en témoigne. De plus, l'internationalisation de l'Université de Sherbrooke constitue un des champs d'action de Paver la voie à l'initiative.

Concrètement, sur les campus, ça ressemble à quoi, l'internationalisation? Selon Jacques Proulx, elle a cinq visages : l'accueil des étudiantes et étudiants étrangers, la mobilité étudiante, l'assistance technique, l'ouverture des programmes d'études à l'internationalisation et la coopération scientifique.

Cinq visages

Dans le premier cas, cet accueil permet <<d'exposer les membres de la communauté universitaire à des gens appartenant à d'autres cultures>>, explique Jacques Proulx. La mobilité étudiante, quant à elle, consiste par exemple à permettre à une étudiante ou à un étudiant de l'Université d'aller étudier à l'étranger pendant un an. L'assistance technique réfère aux projets de coopération internationale avec des pays en voie de développement. <<Notre personnel enseignant se sensibilise ainsi aux réalités d'autres pays, poursuit le délégué à l'internationalisation. Cela permet aux professeures et professeurs de mieux encadrer les étudiantes et étudiants étrangers et d'introduire dans leurs cours des exemples de dimension internationale.>>

L'ouverture des programmes d'études aux réalités internationales demeure un volet essentiel si l'on désire élargir les horizons des étudiantes et des étudiants. Jacques Proulx avance l'idée que chaque étudiante ou étudiant pourrait avoir accès à un bassin de cours à caractère international. Une autre possibilité serait la création d'un programme d'études internationales. Enfin, par coopération scientifique, on entend la mise sur pied d'équipes internationales de chercheuses et de chercheurs. <<Une coopération surtout Nord-Nord jusqu'à présent>>, précise-t-il.

Et la Semaine du développement international, dans tout ça? <<Un moyen pour permettre à la communauté universitaire de s'ouvrir au développement international>>, explique-t-il. Elle permet aussi aux gens qui ont vécu des expériences de coopération internationale de les partager, et aux étudiantes et étudiants étrangers de participer à cette ouverture de l'Université au développement international.

Michel Bury

Collaboration spéciale

Vignette

Jacques Proulx, délégué à la coopération internationale : <<Il nous faut apprendre à gérer nos interdépendances.>>

Photo audiovisuel -- Roger Lafontaine