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Collection Minerve des Éditions Yvon-Blais

Lancement officiel des ouvrages des professeurs Desjardins et St-Hilaire

Maxime St-Hilaire et Marie-Claude Desjardins
Maxime St-Hilaire et Marie-Claude Desjardins
Photo : Université de Sherbrooke

« C’est la première fois que deux auteurs d’une même faculté sont publiés dans la collection Minerve et j’y vois un symbole de l’excellence de cette faculté, qui a réussi à mettre la main sur deux chercheurs émérites. »

C’est en ces termes que Me Jean-Louis Baudouin, directeur de la collection, a souligné l’attribution ex aequo du prix Minerve aux professeurs Marie-Claude Desjardins et Maxime St-Hilaire à l’occasion du lancement officiel des deux ouvrages le 11 octobre dernier. Le doyen Sébastien Lebel-Grenier avait d’ailleurs mis la table en lançant, avec le sourire, qu’il s’agissait là d’une belle démonstration de la capacité de la Faculté à recruter les meilleurs éléments.

Un phénomène rare

Me Jean-Louis Baudouin
Me Jean-Louis Baudouin
Photo : Université de Sherbrooke

Sur les raisons qui les ont poussés, le juge Nicholas Kasirer et lui-même, à attribuer simultanément le prix à deux auteurs, Jean-Louis Baudouin a rappelé que le travail du comité de sélection était devenu extrêmement déchirant. « C’est de plus en plus difficile de choisir les gagnants étant donné que la qualité de la doctrine québécoise est absolument extraordinaire. » Cette année, il leur a tout simplement été impossible de trancher entre les thèses soumises par les professeurs Desjardins et St-Hilaire.

À propos de l’ouvrage de Marie-Claude Desjardins, Jean-Louis Baudouin s’est dit estomaqué, notamment par le caractère méticuleux et appliqué de l’auteure dans sa recherche. Il a aussi félicité la méthodologie propre à la professeure Desjardins, partiellement empruntée à la sociologie. « Une approche novatrice, sur un sujet pointu dont l’actualité ne se démentira pas. »

Selon Me Baudouin, la thèse du professeur St-Hilaire se différencie de tous les autres ouvrages publiés en droit des autochtones, puisqu’elle n’entend pas démontrer une réalité juridique autochtone, mais bien montrer comment s’est progressivement élaboré ce droit. « Il s’agit avant tout d’un travail de réflexion philosophique plus que d’une étude de droit constitutionnel. »

Sébastien Lebel-Grenier, Jean-Louis Baudouin, Maxime St-Hilaire et Marie-Claude Desjardins en compagnie de Me Louis Bossé, directeur des publications aux Éditions Yvon-Blais
Sébastien Lebel-Grenier, Jean-Louis Baudouin, Maxime St-Hilaire et Marie-Claude Desjardins en compagnie de Me Louis Bossé, directeur des publications aux Éditions Yvon-Blais
Photo : Université de Sherbrooke

L’envers du commerce équitable

La professeure Desjardins a évidemment remercié sa famille, ses directrices, la Faculté et les Éditions Yvon-Blais, mais aussi et surtout l’ensemble des producteurs viticoles de l’Afrique du Sud, du Chili et de l’Argentine qui ont généreusement ouvert leurs portes et leurs vies pour lui fournir la matière nécessaire à la rédaction d’un ouvrage aussi riche. Elle a souligné que ce lancement concluait bien une période qu’elle a qualifiée d’aventure en raison du travail de terrain nécessaire à la rédaction de sa thèse.

La base du droit autochtone

D'emblée, le professeur Maxime St-Hilaire a avoué avoir un jour hésité entre le droit et la philosophie. Or, il voyait le doctorat comme une occasion remarquable de renouer avec la réflexion philosophique pour déconstruire un ensemble de présupposés. Il a ainsi réalisé, au cours du long processus entourant la rédaction de sa thèse, et contrairement à ses hypothèses de départ, que les arguments des philosophes provenaient souvent du corpus juridique, de la littérature juridique et de la jurisprudence. Sur le sujet qui l’intéressait, il a conséquemment conclu que le droit au sens large, comme discipline, avait apporté davantage à la philosophie que l’inverse. Il se réjouit maintenant de pouvoir exploiter de nouvelles pistes de recherche.


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