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Concours de plaidoirie international Stetson

Pourquoi pas la Corée? Et pourquoi pas fort bien s’en tirer?

Letta Wellinger et Georges Samoisette-Fournier, accompagnés du professeur Roy A. Partain, leur entraîneur aux fins du concours.
Letta Wellinger et Georges Samoisette-Fournier, accompagnés du professeur Roy A. Partain, leur entraîneur aux fins du concours.
Photo : Fournie

Letta Wellinger et Georges Samoisette-Fournier s’apprêtent à boucler la boucle. Ils terminent cet hiver leur baccalauréat en droit à l’Université de Sherbrooke. Avant de clore le chapitre, ils ont toutefois envie d’enrichir leur expérience. La table est mise pour une session à l’étranger. Et ils en profiteront pour produire une excellente impression.

Letta est d’origine européenne, Georges est Québécois. Le couple souhaite élargir ses horizons et cherche une institution qui sort des circuits plus habituels. Il faut cependant que l’université d’accueil donne un nombre suffisant de cours de droit en anglais. Suivant de nombreuses recherches et plusieurs échanges avec des établissements universitaires d’un peu partout, Letta et Georges choisissent l’Université Soongsil de Séoul, en Corée du Sud. « Notre recherche s’est rapidement orientée vers les pays d’Asie et la Corée, offerte par la CRÉPUQ, est un pays innovateur dont la localisation est avantageusement centrale pour découvrir l’Asie de l’Est. »

De superbes ambassadeurs

Inscrits à cinq cours à l’automne 2014, Letta et Georges n’ont initialement pas l’intention de s’investir dans une compétition internationale de l’ampleur du Concours de plaidoirie Stetson en droit de l’environnement. Leur position évolue cependant devant la motivation du doyen du College of Law de Soongsil, convaincu de la pertinence d’inscrire une équipe qui représenterait une institution d’enseignement nord-américaine : l’Université de Sherbrooke. « C’était assez particulier de pouvoir représenter l’UdeS face à certaines des meilleures facultés de droit d’Asie », précise Letta.

Photo : Fournie

Heureusement, les efforts rendus nécessaires par la participation à un concours de plaidoirie international permettent au couple de se libérer d’un cours. Il devient donc possible d’ajouter le projet à un agenda déjà chargé. D’aucuns pourraient d’ailleurs croire que cette préparation s’est bien déroulée, puisque Letta et Georges s’en tirent avec la deuxième place de la ronde préliminaire, tenue du 25 au 29 novembre 2014.

Un dossier délicat

Dans le cadre du concours, les participants doivent se pencher sur une pratique aussi répandue que contestée par de nombreux groupes de défense de la faune à l’échelle internationale : l’ablation des ailerons de requin à des fins gastronomiques. La pratique à l’enjeu consiste à couper l’aileron des requins pour préparer une soupe extrêmement raffinée et prisée, puis à rejeter en mer la carcasse des requins vivants, condamnés à une mort certaine des suites de la mutilation. « Le dossier s’est avéré très intéressant, puisque tant la prohibition que la continuation des activités de pêche aux ailerons peuvent être défendues : c’est la confrontation entre valeurs environnementalistes et valeurs culturelles. »

Photo : Fournie

Il s’agit donc d’un sujet complexe, touchant diverses juridictions et soumis à différentes conventions internationales, que Letta et Georges doivent approfondir suffisamment pour pouvoir incarner l’une ou l’autre des parties, selon ce qui est déterminé juste avant la plaidoirie.

Sur les huit équipes participantes, Letta et Georges terminent finalement deuxièmes, leur mémoire se voit attribuer la deuxième meilleure note et Letta, en qualité de plaideuse, remporte d’abord la troisième place avant d’hériter du titre de meilleure plaideuse en ronde finale.

L’Université de Sherbrooke peut assurément se targuer d’avoir brillé jusqu’en Corée.