Aller au contenu

L’acte de juger à l’« Âge séculier » Le cas d’April dans A.C. c. Manitoba

Date :
Cet événement est passé.
Type :
Conférences et séminaires
Lieu :
Campus principal de Sherbrooke, local A4-166

Description :

Conférence présentée par Christelle Landheer-Cieslak, professeure titulaire à la Faculté de droit de l'Université Laval.

Dans Grandeur et Misère de la modernité[1], Charles Taylor constate que « nous vivons dans un monde où les gens peuvent choisir leur mode de vie, agir conformément à leurs convictions, en somme, maîtriser leur existence d’une foule de façons dont nos ancêtres n’auraient aucune idée. » Toutefois, dans L’Âge séculier[2], il affirme également que, dans une société séculière, « la foi, y compris pour le croyant le plus inébranlable, est une possibilité parmi d’autres (…), une option et, en un sens [même], une option assiégée. »

Dans ce « contexte de compréhension[3] » bien particulier, le propos de cette conférence est de réfléchir sur les enjeux juridiques et éthiques de l’acte de juger dans une société séculière comme la société canadienne à partir du cas particulier d’April dans A.C. c. Manitoba[4]. En comparant la narration et l’argumentation judiciaire de la juge Abella, majoritaire, et du juge Binnie, minoritaire, pourront être mis en évidence les voies que cet acte a pu prendre face à cette jeune adolescente qu’est April, cette Antigone des temps (post)modernes qui revendiquait un ordre divin pour refuser une transfusion sanguine.


[1] Charles Taylor, Grandeur et Misère dans la modernité, Montréal : Bellarmin, 1992, à la page 12.

[2] Charles Taylor, L’Âge séculier, Montréal : Boréal, 2011, aux pages 15-16.

[3] Charles Taylor, idem, à la page 16.

[4] A.C. c. Manitoba,  2009 SCC 30, [2009] 2 S.C.R. 181.


Piece jointe :

conference_landheer_cieslak.pdf (329.99 ko)