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Le GCIUS en mission au Népal

Construire en changeant les manières de faire

Mission exploratoire du GCIUS au Népal (mai 2016)
Mission exploratoire du GCIUS au Népal (mai 2016)
Photo : fournie

En avril 2015, une série de séismes frappe durement le Népal. Plus de 8000 personnes périssent et plus de 600 000 bâtiments sont détruits ou endommagés sérieusement. Reconnu pour ses œuvres de bienfaisance humanitaires et internationales, le Groupe de collaboration internationale en ingénierie de l’Université de Sherbrooke (GCIUS) construira un centre de transformation de lait dans les prochains mois dans le village de Chapagaun au Népal selon les normes de construction parasismique afin de pallier à certains dommages subis lors de cette catastrophe naturelle.

Pendant leur mission exploratoire en mai 2016, les étudiants en génie ont observé que pour changer les façons de faire, il fallait beaucoup de temps et d’efforts en termes de communication surtout. Par exemple, l’ajout d’une porte de garage pour faciliter l’installation des équipements, la réception et l’expédition des produits a constitué tout un acquis pour le club étudiant de la Faculté de génie. « Il a fallu prendre le temps d’expliquer les bienfaits de nos nouvelles idées pour que la population locale les accepte », affirme Justine Sirois, étudiante au baccalauréat en génie civil. Par ailleurs, la langue n’a pas facilité les échanges soutenus avec les ingénieurs et entrepreneurs népalais puisque l’anglais n’est pas couramment parlé.

Les étudiants sherbrookois offrent la possibilité de faire du lait différemment avec les ressources locales dont la transformation du lait en certains produits tels le yogourt. Les villageois pourront également y entreposer les produits finis qui se retrouveront sur le marché par la voie équitable, une option dont ils ne pouvaient se prévaloir dans le bâtiment qu’ils occupaient avant le séisme.

Les techniques que les futurs ingénieurs souhaitent utiliser pour la construction et la fabrication devront être développées sur place. « Pour l’instant, la technique de maçonnerie chaînée, qui consiste à imbriquer les murs dans les colonnes, fera partie de ce que nous souhaitons leur transmettre comme connaissances », souligne Dany Audette, étudiant en génie mécanique. Ils désirent également les aider à améliorer leur technique pour fabriquer le béton. N’étant pas sur le terrain en ce moment, il est difficile de savoir ce qu’ils utilisent comme matériaux et en quelle quantité. En mission exploratoire, ils ont observé une technique plutôt aléatoire.

En quatre mois, le GCIUS supervisera l’achat des matériaux, la supervision de la construction, le respect des échéanciers, etc.  Ils aimeraient également améliorer le système de ventilation existant et munir le nouveau bâtiment de panneaux solaires comme apport d’énergie principal plutôt qu’une génératrice à gaz. La construction de ce centre créera de sept à huit emplois. Les six étudiants en génie et un septième en sciences politiques de l’UdeS estiment qu’une soixantaine de coopératives locales bénéficieront des retombées de ce projet, soit environ 5000 familles.


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