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Grâce au groupe étudiant Ruche Campus

Les abeilles de retour sur le Campus principal

Steven Larivière-Beaudoin et Rosalie Hudon-Voyer. Cliquez sur la photo pour visionner une photo sphérique sur 360 degrés (lien externe)
Steven Larivière-Beaudoin et Rosalie Hudon-Voyer. Cliquez sur la photo pour visionner une photo sphérique sur 360 degrés (lien externe)

Photo : Michel Caron - UdeS

Après une première année sans problème qui a permis une récolte de 30 kg de miel, le groupe Ruche Campus reprend ses activités en installant deux ruches sur le Campus principal. «L'an dernier, nous avons loué une ruche, ce qui nous a permis de nous familiariser avec l'apiculture et de procéder à une expérience pilote, explique Rosalie Hudon-Voyer, coordonnatrice de Ruche Campus. Cette année, fort de l'expérience acquise, on a décidé d'aller un peu plus loin en faisant l'acquisition de deux ruches.»

Les deux ruches ont été installées au début de mai et tout se passe très bien malgré les journées froides. Les étudiantes et étudiants de Ruche Campus demeurent en lien avec Yoann Bonnefon, un apiculteur d'expérience qui s'est chargé de la formation des membres du groupe et qui agit comme guide pour l'ensemble des opérations pour l'entretien des ruches, la récolte du miel et à la préparation pour l'hibernation.

Cette initiative, tout comme l'offre de paniers ASC (agriculture soutenue par la communauté) sur les trois campus, les jardins communautaires ou collectifs sur le Campus principal et le Campus de Longueuil, s'inscrit dans la volonté de l'UdeS de soutenir les activités associées aux chaines courtes d'alimentation et à l'agriculture urbaine et biologique.

Recherche et éducation

Steven Larivière-Beaudoin, étudiant au baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire et Rosalie Hudon-Voyer, étudiante au baccalauréat en écologie.
Steven Larivière-Beaudoin, étudiant au baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire et Rosalie Hudon-Voyer, étudiante au baccalauréat en écologie.
Photo : Michel Caron - UdeS

En plus de s'occuper de ses ruches et abeilles et de récolter le miel, Ruche Campus a aussi décidé de diversifier ses activités cette année en créant des comités pour l'éducation et la recherche.

Le Comité recherche a pour objectif de mieux comprendre l'environnement de la ruche, notamment en ce qui a trait à la présence de plantes mellifères et d'autres insectes pollinisateurs. Le comité souhaite atteindre cet objectif grâce à la réalisation de recherches et de projets par des étudiantes et étudiants, autant dans un cadre parascolaire que dans un cadre d'études. Ainsi, en plus des recherches parascolaires que poursuivront les membres de Ruche Campus, d'autres travaux seront menés dans des cours pratiques en écologie et en géomatique, grâce à la collaboration de quelques professeurs-chercheurs de l'Université de Sherbrooke, dont Jérome Théau, du Département de géomatique appliquée, et Marc Bélisle, du Département de biologie.

À titre d'exemple, une équipe d’étudiantes et d’étudiants en géomatique tentera cet été de déterminer les zones à plus fort potentiel mellifère par le traitement d’images satellitaires à très haute résolution et des résultats d’inventaires floristiques faits par des étudiants en écologie. La démarche visera également à analyser les variables spatio-temporelles d'intérêt (expositions aux vents dominants et au soleil, présence de bâtiments, période de floraison de certaines espèces, etc.) afin de proposer des nouveaux secteurs pour l’installation de ruches additionnelles.

D'autres études pourraient suivre, notamment une sur les effets d'une potentielle compétition pour le pollen entre les abeilles d'élevage et les insectes pollinisateurs indigènes.

Dans les écoles

L'un des objectifs de Ruche Campus est de sensibiliser la population à la situation précaire des abeilles. C'est pour pousser plus loin cet effort que les membres de Ruche Campus se sont dotés d'un comité qui se consacre à la préparation d'activités de sensibilisation. En plus de poursuivre les efforts de sensibilisation auprès de la communauté étudiante, le comité a créé des activités éducatives qui s'adressent à des élèves du primaire. Les premières rencontres avec les enfants ont été très concluantes. Les enfants ont soif d'expériences nouvelles. Ils sont très intéressés par le monde des abeilles et ils apprennent très vite.

Les abeilles : essentielles et en danger

Le rôle des insectes pollinisateurs dans la biodiversité n'est plus à démontrer. En butinant, les abeilles permettent aux plantes à fleurs de se reproduire et, pour plusieurs d'entre elles, de produire des fruits qui sont consommés par les êtres humains.

Depuis plusieurs années, les populations d'abeilles connaissent un important déclin et ce, partout dans le monde. Une étude de l'organisme beeinformed.org évalue à plus de 28 % les pertes durant l'hiver 2015-2016 aux États-Unis. Les  principales  causes  de  ce  phénomène  de  déclin  sont  les  effets  néfastes  des  pesticides, les changements environnementaux, la présence de parasites  indésirables comme la varroa, en plus de  la présence d'espèces invasives comme le frelon asiatique. L'apiculture urbaine vise à freiner ce déclin en offrant aux abeilles un milieu de vie sans pesticides.

L'environnement naturel dans lequel se situe le campus, conjugué aux plantations successives de plantes à fleurs effectuées au cours des dernières années, notamment la pommeraie, le jardin du Cœur-campus et celui situé face à l'Atrium du Pavillon des sciences de la vie, constitue un environnement idéal pour des abeilles. De plus, le fait qu'aucun engrais de synthèse ou pesticide n'est utilisé sur le Campus principal permettra aux abeilles de butiner dans un milieu sain.

Même si les risques de piqûre sont faibles - les abeilles ne piquant que lorsqu'elles sont coincées ou qu'elles croient leur ruche en grand danger- les ruches ont été installées en périphérie du Campus, sur les terrains du Parc Innovation, à proximité du chemin Sainte-Catherine afin de minimiser les contacts involontaires des membres de la communauté universitaire et de la population en général avec les habitants de la ruche.