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Projet sur les saines habitudes de vie à l'école primaire de la Maisonnée

Les étudiants en éducation physique et à la santé parrainent des élèves de 6e année

Daphné Jalbert-Richard a été conseillée par Marie-Hélène Couture et Pascale Lamothe, étudiantes en éducation physique et à la santé afin d'augmenter son niveau d'activité physique quotidien.
Daphné Jalbert-Richard a été conseillée par Marie-Hélène Couture et Pascale Lamothe, étudiantes en éducation physique et à la santé afin d'augmenter son niveau d'activité physique quotidien.
Photo : Christine Lessard

De futurs éducateurs physiques de l'Université ont mis leurs connaissances en pratique en devenant les conseillers d'élèves de 6e année de l'école de la Maisonnée à Sherbrooke.

Cette session, les étudiantes et étudiants de 4e année en éducation physique ont rencontré les élèves à l'Université, ont fait une activité sportive ou une visite à l'épicerie avec eux, échangé par courriel et visité leur école. Ces différentes activités ont permis aux élèves de 6e année de discuter d'alimentation et d'activité physique, mais surtout, de travailler à changer les habitudes de vie qu'ils avaient eux-mêmes identifiées. C'est dans le cadre du cours Éducation à la santé en milieu scolaire, donné par la chargée de cours Clémence Trudel, que deux groupes de la Faculté d'Éducation physique et sportive (FEPS) ont pris part au projet de parrainage cette année, faisant suite à l'expérience pilote réalisée en 2010 par le professeur de la FEPS Sylvain Turcotte.

Un partenariat qui profite tant aux élèves qu'aux étudiants universitaires

Cette activité de parrainage s'inscrit dans un vaste projet multidisciplinaire sur la santé mis en place à l'école de la Maisonnée par la titulaire de classe Christine Lessard. «Tout au long de la session, les étudiants en éducation physique ont donné des trucs aux enfants pour les aider à améliorer une habitude vie, de façon très terre à terre et bien adaptée à leur âge. Avec leur expertise, les étudiants ont pu répondre en détails aux questions des élèves de 6e année, allant plus loin que les connaissances déjà acquises», explique l'enseignante de 6e année. De leur côté, les étudiants universitaires obtiennent beaucoup en retour, comme l'explique Clémence Trudel, chargée de cours responsable de cette activité : «notre collaboration avec l'école de la Maisonnée est une façon d'allier la théorie à la pratique et de montrer aux étudiants qu'en créant des partenariats avec les titulaires de classe et les parents,  on peut avoir plus d'impact sur les habitudes de vie des enfants.»

Des changements bien concrets pour les élèves de 6e année

Olivier Cloutier-Faucher, en compagnie de son père (à gauche), lors de la dernière rencontre avec ses parrains, David Bezeau, Jean-Philippe Gagnon et Alexandre Hamann.
Olivier Cloutier-Faucher, en compagnie de son père (à gauche), lors de la dernière rencontre avec ses parrains, David Bezeau, Jean-Philippe Gagnon et Alexandre Hamann.
Photo : Christine Lessard

Olivier Cloutier-Faucher, élève de 6e année, s'est donné comme objectif de mieux s'hydrater pour éviter les crampes lors de ses entraînements et ses matchs de hockey. « Pour m'aider à boire plus souvent, j'ai utilisé une gourde et j'ai calculé la quantité d'eau que je buvais. Mes parrains m'ont expliqué que c'est important de boire de petites quantités tout au long de la journée. J'ai aussi reçu plusieurs trucs de leur part pour m'aider à bien manger pendant les fins de semaine de tournoi», explique-t-il.

Daphné Jalbert-Richard a quant à elle ciblé l'activité physique : « Après avoir observé mes habitudes de vie à l'aide du cahier santé que nous avions en classe, je me suis rendue compte que certains jours, je ne faisais que 10 minutes d'activité physique. C'est ce que j'ai décidé de travailler.» En plus de discuter avec elle de différents idées d'activités physiques,  les deux étudiantes en éducation physique qui la parrainaient s'ont venues faire du patin à roues alignées avec elle : « Cela m'a donné le goût de continuer. Maintenant, lorsque ma mère va marcher le soir, je l'accompagne en patin, et la fin de semaine, je prévois une activité physique différente.», ajoute-t-elle.

L'importance de l'intervention en bas âge

« C'est primordial de sensibiliser les élèves dès le primaire aux saines habitudes de vie et leurs effets sur la santé, que ce soit l'alimentation, l'activité physique, le sommeil, la gestion du stress ou l'hygiène. En agissant tout de suite, on peut influencer positivement ce qui se passera à leur arrivée au secondaire », explique l'enseignante Christine Lessard. L'éducatrice physique Lucie Boutin a collaboré étroitement à la démarche, faisant le lien avec le projet dans les cours d'éducation physique et lors de la préparation pour le projet de fin d'année, une randonnée pédestre au Mont-Lafayette. « On veut agir de plusieurs façons pour augmenter le niveau d'activité physique des enfants et les sensibiliser à une meilleure alimentation. Le projet de fin d'année en randonnée pédestre est un moyen de les garder motivés. On souhaite aussi les aider à avoir une meilleure estime de soi et une bonne perception de leur image corporelle », ajoute l'éducatrice physique.

Un exemple pour les futurs éducateurs physiques

Ce partenariat a été des plus bénéfiques pour les étudiants au baccalauréat en éducation physique et à la santé. En plus d'être entré en contact avec les élèves de 6e année pour mettre en pratique leurs apprentissages et renforcer leur éthique professionnelle, ils ont eu l'occasion de voir la collaboration entre une éducatrice physique et une titulaire de classe qui mettent en place des projets d'éducation à la santé depuis une dizaine d'années. « C'est inspirant pour les étudiants de côtoyer des enseignantes modèles comme celles de l'école de la Maisonnée. Ils ont pu voir que ce genre de projet est réalisable dans une école et mieux comprendre le rôle de l'éducatrice ou de l'éducateur physique », ajoute Clémence Trudel, chargée de cours.