|
Contrer le gain de poids au baccalauréat!
ANNE-SOPHIE ROY
Quand il est question d'adopter de saines habitudes de vie, toutes les
excuses sont bonnes pour remettre le défi à plus tard. Toutefois, bien
souvent, il ne suffirait que d'un peu d'aide extérieure pour bonifier ses
habitudes et maintenir une bonne santé. Grâce à une étude conjointe de la
Faculté d'éducation physique et sportive (FEPS) et de la Faculté de médecine
et des sciences de la santé (FMSS), quelques centaines d'étudiantes et
d'étudiants de 1re année inscrits au baccalauréat obtiendront un
tel coup de pouce à partir de cet automne.
Dès septembre, l'équipe de recherche espère recruter
450 étudiantes et étudiants des huit facultés du Campus principal pour
prendre part à ce projet de recherche, qui s'échelonnera sur deux ans. Le
but : prévenir le gain de poids lors de leur passage au baccalauréat. En
effet, il semblerait que les jeunes adultes qui font leur entrée à
l'université prennent en moyenne 1,5 à 2 livres (0,68 à 0,9 kg) par année.
«Pour plusieurs, le début du baccalauréat implique de quitter le foyer
familial pour la première fois et de devenir responsables de la préparation
de leurs repas, explique Anne-Josée Beaudoin, professeure associée à la FEPS
et coordonnatrice du projet. Ces changements peuvent entraîner une prise de
poids.»
Pour prévenir ce gain de poids, Marie-France Hivert, résidente
en endocrinologie, étudiante à la maîtrise en physiologie et instigatrice du
projet, postule que la participation à des ateliers sur différents sujets
reliés à un mode de vie sain comme le tabagisme, la nutrition ou l'exercice
est une solution garante de succès. Elle a d'ailleurs pu le constater lors
de son projet de maîtrise : «L'étude que nous mènerons cet automne sur le
Campus principal est une adaptation à plus grande échelle de mon projet de
maîtrise, que j'ai réalisé sur le Campus de la santé de septembre 2002 à
septembre 2005», précise-t-elle.
Ces
ateliers sont donnés en petits groupes sous un mode très interactif, pour
permettre à tous de participer et de partager leurs propres expériences et
leurs trucs personnels pour maintenir de saines habitudes de vie. Pour son
projet de maîtrise, Marie-France Hivert a donné des ateliers de façon
régulière à un groupe d'étudiantes et d'étudiants et a comparé leur gain de
poids sur deux ans avec celui d'un autre groupe n'ayant pas assisté aux
ateliers. Elle a pu constater que les participants du deuxième groupe ont
pris un peu de poids, la différence de poids entre les deux groupes étant de
2,86 livres (1,3 kg).
Si cette étude réussit à démontrer que les interventions chez
les participantes et les participants ont été efficaces, l'équipe de
recherche vise la création d'un cours universitaire portant sur l'adoption
de saines habitudes de vie et offert à toute la communauté étudiante.
Éventuellement, un tel cours pourrait être adapté à d'autres clientèles, par
exemple aux étudiants et étudiantes du niveau collégial.
L'équipe de recherche, composée de Marie-France Hivert,
Anne-Josée Beaudoin et Jean-Pierre Cuerrier, professeur à la FEPS, ainsi que
de Marie-France Langlois et André Carpentier, tous deux professeurs à la
FMSS, sera présente lors des journées d'accueil des 30 et 31 août au Centre
culturel. Les étudiantes et étudiants de première année intéressés à prendre
part à cette étude peuvent donc les rencontrer à ce moment et s'enquérir du
projet, ou encore répondre à la lettre reçue durant l'été à cet effet.
L'équipe de recherche profite de l'expertise de collaborateurs extérieurs,
soit Simone Lemieux et Benoît Lamarche, du Département des sciences des
aliments et de la nutrition à l'Université Laval, et Rhonda Bell, de
l'Université d'Alberta à Edmonton. Une subvention de l'Association
canadienne du diabète et le support des instances universitaires permettent
la réalisation de ce projet d'envergure.
Retour à la une |